Quatre-vingt cinq pays sont cette année en compétition pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, avec le Yémen qui concourt pour la première fois aux côtés de Elle de Paul Verhoeven ou de Julieta de Pedro Almodovar.
Le dernier film de Wajda en lice. Le Yémen a présenté I Am Nojoom, Age 10 and Divorced, de Khadija Al-Salami, a annoncé jeudi l'Académie des arts et sciences du cinéma, qui remet les Oscars, dans un communiqué. C'est Elle, du réalisateur néerlandais Paul Verhoeven, thriller transgressif avec Isabelle Huppert, qui portera les couleurs de la France, et Afterimage, d'Andrzej Wajda qui vient de mourir, celles de la Pologne. Wajda y racontait les dernières années de la vie d'un peintre d'avant-garde et théoricien de l'art, Wladyslaw Strzeminski, en lutte contre le pouvoir stalinien. Certains critiques y ont vu une métaphore de la Pologne actuelle dirigée par les conservateurs du Droit et Justice (PiS).
Les cinq finalistes révélés en janvier. Jonas Cuaron, fils du réalisateur vedette Alfonso Cuaron, représentera le Mexique avec le thriller Desierto, et Julieta, portrait vibrant d'une femme en souffrance de Pedro Almodovar, est le candidat de l'Espagne. Un film d'animation de Claude Barras, Ma vie de courgette, est en lice pour la Suisse, et Fuocoammare, par-delà Lampedusa, documentaire de Gianfranco Rosi sur le quotidien des migrants, a été choisi pour représenter l'Italie. La course est longue pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Une présélection sera publiée en fin d'année avant la liste des cinq finalistes qui sera révélée en janvier.
C'est le film hongrois Le Fils de Saul de Laszlo Nemes qui avait gagné cette prestigieuse récompense cette année.