Welcome to New York, le sulfureux long-métrage signé Abel Ferrara qui revient sur l’affaire du Sofitel était attendu à Cannes mais il ne fait finalement pas partie de la sélection officielle, dévoilée jeudi. Le film avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre sortira finalement directement sur Internet, sans passer par la case cinéma. Alors que la loi française interdit la mise en ligne simultanée d’un film dans les salles et en ligne, les producteurs français ont privilégié le web. Ils espèrent ainsi toucher plus de monde. Vincent Maraval et Brahim Chioua ont expliqué leur décision dans Le Monde.
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Les producteurs espèrent toucher plus de monde. Selon Vincent Maraval l’attente sur le film est "énorme". Les producteurs estiment qu’un grand nombre de spectateurs voudra voir le film par simple curiosité. Ils espèrent toucher beaucoup plus de monde en le distribuant sur Internet. Dans les salles, le long-métrage serait diffusé dans quelque 200 à 250 salles "seulement", alors qu’il y a selon eux, 20 millions de visiteurs potentiels chaque jour sur internet.
Du cinéma "à la maison". Si la loi française est spécifique et que le débat fait rage autour de la "chronologie des médias", qui encadre fermement la sortie d’un film, les producteurs prennent exemple sur des pratiques étrangères. "Pour nous, c'est du cinéma à la maison, comme cela se fait aux Etats-Unis et dans de nombreux pays, où les films sortent en même temps en salles et sur Internet." Mais les producteurs se défendent dans les colonnes du Monde de vouloir pour autant faire bouger la loi française.
Les conditions de la mise en ligne. La mise à disposition du film sur le web s’effectuera pendant le Festival de Cannes, via plusieurs plateformes de vidéo à la demande. Il sera facturé 7 euros pour les Internautes en France et environ le même prix à l’international.
Pas de sortie prévue sur les chaînes de télé. Brahim Chioua souligne aussi l’absence de financement de la part des chaînes de télé françaises, le film ayant été "totalement financé aux Etats-Unis". Il est donc sceptique quant à leur volonté de le diffuser après une sortie en salles.