Les histoires de poupées tueuses font-elles tourner les têtes ? Annabelle, un film américain d'épouvante signé John R. Leonetti, sorti mercredi 8 octobre, fait un carton auprès des adolescents, et sème la panique dans les salles de cinéma. Le film, interdit aux moins de 12 ans, provoque des débordements : de jeunes spectateurs sont "debout sur les sièges, se mettent à hurler ou à se battre en plein milieu de la projection, obligeant même la sécurité à intervenir pour faire sortir les plus excités", rapporte Nathalie Chevance,correspondante d'Europe 1 à Marseille. Certaines salles ont même décidé de le déprogrammer à Marseille justement, mais aussi à Strasbourg. Ce n’est pas la première fois qu’un film d’épouvante provoque des scènes d’hystérie collective. Europe 1 fait le point sur les précédents.
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#Paranormal Activity 4. En 2012, le film Paranormal Activity 4 a eu droit au même scénario. A l’époque, la sécurité avait dû intervenir pendant les projections à plusieurs reprises devant le déchaînement du jeune public. La presse décrivait alors des objets qui volent, des cris et des insultes. Plusieurs salles en France avaient, comme pour Annabelle, décidé de déprogrammer le film pour éviter tout débordement.
Wild Bunch, distributeur du film en France, avait alors posté un message Facebook pour expliquer ces décisions : "La raison est simple : certaines salles le weekend dernier ont connu quelques soucis avec les spectateurs de Paranormal Activity 4 (Comptoirs à confiserie pillés, caissiers insultés, miction sur les fauteuils, etc.). De ce fait, plus de 40 cinémas qui devaient confirmer Sinister l'ont purement et simplement annulé de leur programmation cette semaine" note le distributeur dans ce message.
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#Sinister. Sorti en 2012, le film d’horreur Sinister, avec l’acteur américain Ethan Hawke dans le rôle-titre, a entraîné les mêmes réactions dans les salles, de la part du public adolescent, notamment le soir d’Halloween, rapporte Rue 89. Le film, qui raconte l’histoire d’un écrivain qui emménage avec sa famille dans une maison dont les anciens propriétaires ont mystérieusement été retrouvés pendus, avait été interdit aux moins de 12 ans. Il a d’ailleurs été déprogrammé dans quarante salles en France, sur 160, rapportait la presse, qui décrivait les mêmes incidents au cours des projections.
#Saw3. Si l’on remonte encore en arrière, le film Saw 3, sorti en 2006, interdit au moins de 18 ans, avait connu un autre type d’incidents, cette fois en dehors des salles : certains adolescents, trop jeunes pour voir le long-métrage et bloqués à l’entrée des cinémas, avaient provoqué des dégâts matériels. Saw 3 avait été interdit par la Commission de censure, qui avait estimé que le film comportait "une grande violence."