De Désert vivant, sorti en 1953 à Chimpanzés, en 2013, en passant par Un Jour sur Terre, Océans, ou encore Félins, les films "nature" sont issus d'une longue tradition chez Disney. Dernier en date, le film Grizzly, sorti le 5 novembre. Ce documentaire, que l'on doit à Alastair Fothergill et Keith Scholey, s'attarde sur le quotidien de la vie d'une famille de grizzlys en Alaska, au cœur de paysages à couper le souffle. Europe 1 revient sur les secrets d'un tournage particulièrement "nature".
L'équipe a posé ses caméras dans un parc naturel, en Alaska. Les héros à fourrure de Grizzly ont été filmés dans le Parc National de Katmai. Il faut dire qu'on estime le nombre d'ours bruns à plus de deux mille dans ce parc naturel américain. Les ours bruns de Katmai, une région où les saumons migratoires abondent, sont connus pour leur grande taille : les mâles dépassent parfois les trois mètres et leur poids peut atteindre une tonne. La région, très volcanique, bénéficie par ailleurs du statut de monument historique national depuis 1918.
Deux ans d'immersion. Pour relever le défi, et réussir à capter tous les plans nécessaires au film, les réalisateurs Keith Scholey et Alastair Fothergill, accompagnés de toute l'équipe technique, ont vécu durant deux ans parmi les ours. Et l'équipe a dû relever un autre défi : celui de la patience, puisqu'elle a vraisemblablement eu le temps d'apprendre le cricket à ses guides, comme elle l'a rapporté ensuite.
Dans la région de Katmai, l'activité humaine n'interfère pas sur le mode de vie des grizzlys. Les animaux n'ont donc "pas peur des hommes", racontent les réalisateurs. Chacun a ainsi pu se promener à proximité des ours, et même, pique-niquer à quelques mètres d'eux, sans que ceux-ci ne s’arrêtent de mener leur vie.
Astuce en cas de danger. Si l'équipe a dû rester sur ses gardes, les guides accompagnateurs ont trouvé une astuce insolite pour tenir les bêtes à distance : sortir leurs K-way. En effet, secouer un pantalon ciré et le faire claquer émet un son que les ours n’apprécient pas.
A hauteur d'ours. Les réalisateurs ont aussi choisi de placer les caméras au plus près du sol, pour que le spectateur se retrouve à hauteur d'ours. Les cadreurs ont donc passé des heures allongés pour filmer les grizzlys en gros plan.
Un tournage soumis à la météo. Des températures très fraiches, ou tropicales, des chutes de neige brutales ou encore des pluies diluviennes, en deux ans, l'équipe du film a dû s'adapter au climat local. Parfois il a même fallu reporter les prises, pour cause de brouillard. Un travail qui a payé puisqu'à l'écran, les images sont tout simplement spectaculaires.
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