Haruki Murakami a dû présenter ses plus plates excuses. Et modifier son texte. Dans sa dernière nouvelle, intitulée Drive my car, publiée en décembre 2013 dans un magazine japonais, le personnage principal est assis à l’arrière d’un véhicule conduit par une jeune femme, originaire de la ville de Nakatonbetsu, une bourgade de 2000 habitants qui existe vraiment, située au Nord d'Hokkaido, au Japon. Voyant la jeune conductrice jeter son mégot par la fenêtre de la voiture, le héros pense, sous la plume de Murakami : "Peut-être que les gens de Nakatonbetsu jettent tous leurs mégots par la fenêtre." Une petite phrase qui a déclenché la colère des habitants.
Murakami va modifier le nom de la ville. Interpellé par les habitants remontés, l’auteur de 1Q84 a présenté ses excuses. Il a expliqué que c’est la plaisante sonorité du nom de cette ville qui l’avait poussé à l’intégrer à sa nouvelle. Mais avant la sortie de l’œuvre en librairie, l’auteur a promis de modifier le nom de la bourgade citée. Au Japon, ses livres se vendent très bien. Son dernier, Le sans couleur Tazaki Tsukuru et ses années de pèlerinage, s'est classé numéro un des ventes de livres au Japon en 2013, avec 985.000 exemplaires vendus en seulement sept mois.
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