L’INFO - En 2014, les moins de 14 ans pourront désormais s'offrir un ciné pour 4 euros, contre 6,42 euros en moyenne aujourd'hui. Un avantage tarifaire décidé par la Fédération Nationale des Cinémas Français, qui sera appliqué dès le 1er janvier prochain dans tous les établissements, tous les jours, pour tous les films, partout en France.
"Les jeunes, le public de demain". Les moins de 14 ans, selon les années, représentent entre 8 et 9 % de la fréquentation des salles françaises. Environ 16 millions de personnes sont donc concernées par ce tarif unique. "On a décidé d’agir sur notre public prioritaire (…) le public des jeunes, et aussi le public des familles évidemment. (…) 4 euros, tous les jours, toutes les séances, toutes les salles, c’est une volonté d’envoyer un message fort" précis Richard Patry, président de la FNCF, au micro d’Europe 1. La FNCF espère en effet, grâce à cette mesure, mettre un frein à la baisse de fréquentation subie en ce moment par le secteur.
Les jeunes boudent le cinéma. Car les professionnels du secteur le constatent : les jeunes vont beaucoup moins au cinéma que leurs aînés. "Ils sont très sollicités par tous les autres écrans, d’ordinateur, de portables, de tablettes" affirme Richard Patry. Sans oublier "le téléchargement légal, ou illégal", qui est aussi un grand concurrent des salles obscures. Les adolescents perdent l’habitude d’aller au cinéma, et avec elle, l’envie de s’y rendre. Car Richard Patry en est convaincu : "Il faut aller jeune au cinéma pour découvrir le plaisir que cela procure. "
"Une initiative de démocratisation" Ce geste en faveur du jeune public a été rendu possible grâce à l'alignement du taux de TVA des entrées (5% au lieu de 7,5) au même niveau que celui des autres secteurs culturels (livre, spectacle vivant...). Les exploitants ont donc décidé de ne pas garder pour eux le bénéfice de cet effort, consenti par le gouvernement. "Je souhaite qu'il y ait une TVA à taux réduit en faveur de la culture. (…) C'est un combat majeur" avait affirmé Aurélie Filippetti dans les colonnes de la revue Le Film français. La ministre de la Culture a d’ores et déjà fait part de sa satisfaction, via un communiqué, saluant une "initiative de démocratisation."