Richard Anthony, interprète du titre "Et j'entends siffler le train ...", est mort dans la nuit de dimanche à lundi des suites d'une longue maladie à Pégomas, dans les Alpes-maritimes, à l'âge de 77 ans. Ses chansons, interprétées pour la plupart en français sur fond de pop anglaise, lui ont valu le succès dans les années 60. Certains des tubes du chanteur yéyé sont restés gravés, parmi lesquels, J'entends siffler le train ou encore sa reprise de Sunny. Tour d'horizon de ses plus grandes chansons.
1. Le titre J'entends siffler le train, sorti en 1962, ballade entêtante et mélancolique tirée de l'album Nouvelle vague, restera le plus gros succès français de Richard Anthony. Ce "slow de l'été" 1962, l'été de la fin de la guerre d'Algérie. évoquait, pour des milliers de jeunes conscrits et leurs familles, le train qui les emmenait loin des leurs vers Marseille pour s'embarquer vers "la sale guerre".
2. L'album Nouvelle vague comprend aussi une reprise restée célèbre, Itsi, Bitsi, Petit Bikini, également chanté par Dalida. A l'époque, le clip est signé d'un certain... Claude Lelouch.
3. Richard Anthony reprend le titre Sunny, la chanson écrite par Bobby Hebb en 1966, qu'il interprète en français.
4. En 1964, Richard Anthony reste dix semaines n°1 avec Ce monde et A présent tu peux t'en aller :
5. "Qu'est-ce qu'il m'arrive aujourd'hui / je suis amoureux de ma femme / Comme au premier jour", chante Richard Anthony sur le titre Amoureux de ma femme, en 1974. La chanson lui offre une fois de plus la première place des ventes à l'époque :
#Bonus
En octobre 2010, Richard Anthony, invité d'Europe 1, avait expliqué d'où lui était venu cette appétence pour les chansons anglo-saxonnes qu'il a aidé à faire découvrir en France à travers ses adaptations. "J'avais eu une éducation anglaise par ma mère" confiait à l'époque celui qui a commencé à rencontrer le succès en 1958. "J'entendais Elvis Presley, The Platters... enfin tout ce qui venait des Etats-Unis. J'adorais cette musique. On n'entendait pas ce rock and roll en France, on ne le diffusait pas encore", avait expliqué Richard Anthony. "Et je me suis dit qu'il fallait que cette musique que j'adorais soit chantée en français. L'éducation française qui est arrivée tardivement, à 14 ans, m'a aidé à faire des textes en français sur des musiques américaines. J'ai eu cet instinct, je l'ai fait, et miraculeusement, ça a marché !"
Réécoutez l'interview menée par Wendy Bouchard :
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