Mercredi sort sur les écrans français Omar m’a tuer, de Roschdy Zem. L’acteur et réalisateur porte à l’écran l’un des faits divers les plus marquants de ces dernières décennies : l’incarcération du jardinier Omar Raddad pour le meurtre de Guislaine Marchal, survenu le 24 juin 1991. Invité d’Europe 1 dimanche, Denis Podalydès, à l’affiche du film, fait part de "la conviction" que le réalisateur a de son innocence.
Dès les débuts de l’affaire, nombreux sont ceux qui clament l’innocence d’Omar Raddad. Parmi eux, l’écrivain Jean-Marie Rouart, qu’interprète Denis Podalydès. Un personnage qui ne porte toutefois pas le nom de l'écrivain, "parce que le personnage du film est inspiré de plusieurs personnes, la principale étant Jean-Marie Rourat", explique l’acteur.
"Pas de preuve tangible"
Omar Raddad, interprété dans le film par Sami Bouajila, a été gracié par Jacques Chirac en 1998, Quatre ans après avoir été condamné à 18 ans de réclusion. Il n’a jamais été innocenté. "L’affaire est compliquée parce qu’on ne peut pas dire qu’on a la preuve qu’il est innocent mais il y a la conviction du réalisateur", affirme Denis Podalydès.
"Quand vous vous penchez sur cette histoire, c’est incroyable comme une accumulation d’éléments disent qu’il est innocent, mais il n y a pas de preuve tangible", ajoute-t-il.
Un plaidoyer ?
D’après l’acteur, le film n’est pas un plaidoyer pour Omar Raddad, et reste une fiction : "un film ne peut pas être une pièce dans un procès. Juridiquement parlant, il n'apporte pas de preuve, il n’est que la mise en fiction de cette histoire. Cette frontière-là ne peut pas être franchie".
Raddad est venu sur le tournage
"Omar Raddad est venu sur le tournage quand on tournait dans l’appartement où il avait vécu une dizaine d’années", raconte Denis Podalydès. "J’ai eu un trouble en mangeant en face de lui, c'était à la fois très émouvant et très mystérieux. Comment cet homme vit ça ? Il est devenu du jour au lendemain un autre homme", conclut-il.
La bande-annonce du film :
Omar m'a tuer, un film Europe 1