Philomena Lee tombe enceinte très jeune. Sa famille l’envoie alors au couvent où elle n’est autorisée à voir son fils, Anthony, qu’une heure par jour. Il lui sera finalement arraché : à trois ans, Anthony sera adopté par de riches américains. Hantée par cette séparation forcée, et accompagnée par un journaliste désabusé, la mère part, cinquante ans plus tard, sur les traces de son fils. Le film du réalisateur britannique Stephen Frears, Philomena, (Prix du scénario à la Mostra 2013), sorti mercredi 8 janvier sur les écrans, est tiré d’une histoire vraie. Il traite d’un sujet audacieux : les dérives de l’Eglise irlandaise autour de 1950.
>>> Selon Bruno Cras, aucun doute n’est permis, Judi Dench va décrocher l’Oscar :
L’avis de Bruno Cras. Un Oscar pour Judi Dench ? Sans hésiter, selon le spécialiste cinéma d’Europe 1 Bruno Cras. L’actrice, notamment connue pour son rôle de M dans James Bond, qu’elle a incarné pas moins de sept fois de suite, a aussi une longue carrière théâtrale derrière elle. Déjà oscarisée Meilleure actrice dans un second rôle pour le film Shakespeare in Love, en 1999, elle est tout simplement époustouflante dans Philomena. Elle est d’ailleurs d’ores et déjà nommée au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique.
Tandem de choc. Si le réalisateur des Liaisons dangereuses en 1988 ou plus récemment de The Queen, ne s’est pas beaucoup consacré au mélodrame, il excelle pourtant dans Philomena, avec sobriété et fantaisie. Le film ne manque pas non plus d’humour grâce au tandem incongru constitué par les acteurs principaux : dans la peau de Philomena, Judi Dench incarne une femme du peuple, qui continue, avec une certaine naïveté, de défendre la religion catholique malgré les torts qu’elle a subis. Face à elle, le journaliste blasé est joué par l’acteur Steve Coogan, qui a coécrit et produit le film.
Philomena, de Stephen Frears, avec Judi Dench et Steve Coogan, sur les écrans le 8 janvier.