Rain Man, Forrest Gump, ces rôles à statuette

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Les rôles d'handicapés au cinéma sont souvent une garantie de succès. Passage en revue.

Intouchables le sera-t-il au box-office et aux César ? En salles mercredi, le film d'Eric Toledano et d'Olivier Nakache narre l'histoire d'un riche aristocrate qui devient handicapé suite à un accident de parapente. Qu'ils soient aveugles, sourds, muets, atrophiés, difformes ou inertes, les rôles d'handicapés sont souvent à l'origine de véritables succès cinématographiques. Europe1.fr revient sur ces films bardés de récompenses.

Forrest Gump, 1994 

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La star américaine Tom Hanks campe un adolescent handicapé et simplet dans Forrest Gump. Il guide le spectateur à travers les événements qui ont marqué la seconde moitié du XXe siècle aux Etats-Unis. Dans ce film, raconté à la première personne, il sera tour à tour champion de football américain, soldat au Viêt-Nam, star de tennis de table, légendaire marathonien ("court Forrest, court"), crevettier, avant de finir milliardaire. Lauréat de l'Oscar du meilleur acteur en 1993 pour Philadelphia, Tom Hanks réussit un doublé rare l'année suivante en remportant à nouveau le prix avec ce rôle. Le film est un carton américain et international, récompensé au total de six Oscars et trois Golden globes. Près de 4 millions de spectateurs l'ont vu en France.

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Rain Man, 1988

 

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A une époque où l'autisme est encore méconnu, Rain Man fait l'effet d'une bombe lors de sa sortie, à la fin des années 1980. L'immense prestation de Dustin Hoffman, qui remportera d'ailleurs un Oscar pour le rôle de Raymond y est pour beaucoup. Pris d'angoisse quand ses habitudes sont bousculées, Raymond touche le public, au point de rester encore aujourd'hui dans l'imaginaire collectif comme un symbole de l'autisme. Le duo Hoffman-Cruise a offert à ce film de Barry Levinson quatre Oscars, deux Golden globes, ainsi que l'Ours d'Or à Berlin.

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Le Huitième jour, 1996

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Georges, atteint de la trisomie 21, bouleverse la vie d'Harry, un homme qui avait perdu la valeur des choses, préférant se concentrer à 100% sur son travail. Touchant, dans ce rôle taillé sur mesure, Pascal Duquenne reçoit avec son partenaire Daniel Auteuil le prix d'interprétation masculine à Cannes. Après le succès du film, en Belgique, la poste décide en 1998 de sortir un timbre frappé à l'effigie des deux acteurs. Consécration suprême pour Pascal Duquenne en 2004 : l'acteur trisomique est élevé par le Roi Albert II commandeur de l'Ordre de la Couronne. 

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Elephant Man, 1980

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Tiré d'une histoire vraie, le film de David Lynch a marqué l'histoire du cinéma. Elephant Man revient sur l'histoire d'un homme, John Merrick, qui a vécu au XIXe siècle comme une bête de foire. L'inclassable réalisateur a mis les moyens pour adapter cette histoire, et notamment dans le maquillage. Pour reproduire à l'écran au mieux les difformités d'"Elephant Man", John Hurt dût subir chaque jour une dizaine d'heure de maquillage. Résultat : un Bafta et un César.

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Le scaphandre et le papillon, 2007

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Le film de Julian Schnabel est tirée de l'autobiographie du même nom écrite en 1996 par Jean-Dominique Bauby… avec sa paupière gauche ! Tombé vingt jours dans le coma après un AVC, il en ressort avec le locked-in syndrome, une maladie qui le laisse conscient dans un corps qui ne répond plus. Le rédacteur en chef d'Elle est joué par Mathieu Amalric, nommé pour le César du meilleur acteur.

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My left foot, 1989

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Le film de Jim Sheridan est adapté directement de la vie de Christy Brown, un Irlandais atteint de paralysie cérébrale. Incapable de réaliser le moindre mouvement, le jeune homme finit par contrôler son pied gauche, avec lequel il finira par peindre. Ce film britannique, doté d'un petit budget de 800.000€, rencontre un succès mondial, récompensé par de nombreux prix.

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