Pierre Niney en parfait imposteur. Dans Un homme idéal, un film Europe 1 sur les écrans le 18 mars prochain, l'acteur récemment césarisé joue le rôle de Mathieu, un jeune déménageur de 25 ans qui rêve de devenir un grand écrivain. Alors que tous ses manuscrits sont constamment rejetés par la maison d'édition, la chance lui sourit enfin : il tombe sur le journal intime d'un ancien soldat de la guerre d'Algérie. Le style est brut et incisif. Mathieu va signer ce texte de son nom et rencontrer la gloire. Mais il y aura un prix à payer. L'imposture est au cœur du film. Un thème qui a aussi inspiré de nombreux réalisateurs.
>> Europe 1 remonte le temps, à travers les plus belles histoires d'impostures, sur grand écran.
Découvrez la bande annonce d'Un homme idéal :
Plein soleil. Le film de René Clément, sorti en 1960, met en scène Alain Delon au sommet de son art. Il joue Tom Ripley, un homme manipulateur chargé par un milliardaire américain de ramener à San Francisco son fils Philippe, en vacances en Italie avec sa maîtresse Marge. S'immisçant dans l'intimité du couple, séduisant la maîtresse, Tom Ripley finit par supprimer Philippe et usurpe son identité. Mais le passé ressurgit. Un remake a vu le jour en 2000, Le Talentueux M. Ripley, avec, notamment, Matt Damon, Jude Law, le regretté Philip Seymour Hoffman et Gwyneth Paltrow.
Dans cette scène, Matt Damon dans la peau de Tom Ripley, futur imposteur, imite à la perfection le père de Jude Law, qui joue Dickie Greenleaf et le regarde, ébahi :
Un héros très discret. On se souvient du tout jeune Mathieu Kassovitz dans la peau d'Albert, un incroyable imposteur à l'affiche d'Un héros très discret, le célèbre film de Jacques Audiard, sorti en 1996. Adolescent déjà, il recopiait des romans dont il se vantait d'être l'auteur. Albert, qui n'a pas participé à la Seconde Guerre mondiale, se fait passer pour un grand résistant. Le film, inspiré d'un roman de l'ancien ministre Jean-François Deniau, a décroché le prix du meilleur scénario au festival de Cannes l'année de sa sortie.
>> Ce personnage "était toujours sur la corde raide", expliquait Jean-François Deniau.
Arrête-moi si tu peux. Frank, le héros d'Arrête-moi si tu peux, un film de Steven Spielberg sorti en 2002, est passé maître dans l'art de revêtir de l'identité des autres : le beau-parleur use de son charisme et ça marche. L'escroc se fait passer tour à tour pour un pilote de ligne, un médecin, un professeur d'université ou encore un avocat et réussit à détourner des millions.
Imposture. Le film, sorti en 2005, raconte l'histoire d'un professeur d'université, critique de littérature mais incapable d'écrire le livre que tout le monde attend de lui. Un jour, une élève lui propose de lire son manuscrit pour avoir son avis, un bijou de littérature. Ce professeur psychopathe décide alors de kidnapper la jeune femme et de s'approprier son travail. Comme dans Un homme idéal, les personnages évoluent dans le milieu de l'édition. On retrouve aussi les mêmes ingrédients : le désir de reconnaissance et de gloire, qui conduit à l'irréparable.
Big Eyes. Le dernier Tim Burton, qui sera le 18 mars sur les écrans, revient sur l'histoire vraie d'une scandaleuse imposture. Dans les années 50, le peintre Walter Keane signait de son nom les tableaux de sa femme, Margaret. Les enfants aux yeux tristes qu'elle représente connaissent peu à peu un immense succès et rapportent beaucoup d'argent au couple. Mais la jeune femme continue de vivre dans l'ombre de son escroc de mari. Dans la peau du couple, on retrouve le duo d'acteurs : Amy Adams et Christoph Waltz.
En Bonus. La série télévisée américaine Banshee est construite autour d'une imposture. Après 15 ans derrière les barreaux, un gangster vient retrouver son acolyte, qui a reconstruit sa vie dans un petit village. L'occasion du siècle se présente alors : le futur shérif de la ville est tué sous ses yeux. Il usurpe son identité. Le héros, accro aux braquages, défend alors les intérêts de la ville, au beau milieu de multiples intrigues. En France, Banshee est diffusée depuis février 2014 sur Canal+.
>> EN VIDÉO - Pierre Niney "Vaninaaa rappelle-toi"