Il a été le premier à résoudre une affaire d'assassinat grâce à de petites traces de doigts. Alphonse Bertillon est la star d'une exposition à Bordeaux, baptisée "La science à la poursuite du crime". L'occasion de découvrir de très nombreux documents d'époque, des photos qui venaient alimenter les fiches de police, mais aussi les instruments utilisés pour le Bertillonnage.
L'inventeur de la police scientifique
"J'apprends à connaître son travail. Déjà, j'ignorais tout ça et je trouve ça très intéressant", commente Hélène, une visiteuse, entrée dans les pas du père de la police scientifique, Alphonse Bertillon. C'est lui qui, entre la fin du XIXᵉ et le début du XXᵉ siècle, invente les techniques d'identification de criminels.
"Il a inventé une méthode d'identification des personnes et d'anthropométrie judiciaire, la photographie face profil, le relevé des marques particulières… Il investit aussi autre chose de très intéressant : la scène de crime", explique Pierre Piazza, universitaire, auteur de "Meurtres à la une" sur le quotidien du crime en 1900 et le commissaire de cette exposition.
Les limites du Bertillonnage
Une méthode et des outils repris partout en France et dans le monde, et que l'on peut observer dans cette exposition. "Bertillon invente une mallette, avec des compas de mensurations, tout un système pour relever les empreintes digitales et une fiche pour établir la couleur de l'iris des individus. Et puis on a des meubles de mensurations", détaille Pierre Piazza. "On pense par exemple aux membres de la bande à Bonnot qui sont passés sous cette toise."
Une exposition, à découvrir jusqu'au 2 avril prochain, qui raconte aussi toutes les controverses sur le fichage de la population qu'a suscité très vite le Bertillonnage.