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Marie Gicquel
Le musée Jacquemart-André à Paris propose jusqu'au 23 janvier prochain une exposition consacrée au peintre suisse et britannique du XVIIIe siècle, Füssli, connu surtout pour son tableau "The nightmare", en français "le cauchemar", qui inspira de Freud jusqu’à Francis Ford Coppola. Europe 1 vous fait découvrir son univers.

Sorcières, fantômes et créatures maléfiques… C’est Halloween avant l’heure au musée Jacquemart-André, qui accueille l'exposition "Füssli, entre rêves et fantastique". Le peintre suisse et britannique du XVIIIe siècle a inspiré de nombreux artistes, notamment grâce à son tableau "The nightmare". 

Une femme allongée semble dormir paisiblement. Mais assis sur elle, un démon grimace et en arrière-plan, un cheval fou aux yeux blanc l’observe. On ne sait pas si c’est le cauchemar de la femme endormie ou le nôtre tant la toile effraie. En tout cas, il inspira : de Mary Shelley, l’auteure de Frankenstein, à Francis Ford Coppola, le réalisateur du Parrain. Souvenez-vous de cette scène mythique du film : une proposition que l’on ne peut refuser et un réveil sanglant, tête de cheval sous les draps.

"Freud avait une gravure du Cauchemar dans son cabinet. Füssli a inventé cette représentation du cauchemar, mais aussi le sens du jeu de mot, "night"-"mare" veut dire une "jument nocturne" et donc cette apparition de la tête de cheval et ces jeux de mots visuels presque inconscients, Freud les analysera plus tard, donc nous sommes aux racines de la psychanalyse", explique Pierre Curie, le commissaire de l’exposition.

 

exposition Fussli Jacquemart-André

© Marie Gicquel / Europe 1

Tolkien s’en inspira

Füssli fut l’inventeur de la peinture fantastique. À son époque, au XVIIIe siècle, on se délectait de ses tableaux, comme on va voir un film d’horreur aujourd’hui au cinéma. "Une bonne part de l’imagerie de l''heroic fantasy' sort de Füssli et ces thèmes sorcières, monstres, magiciens vont parcourir toute la culture du XIXe et du XXe siècle, jusqu’à Tolkien. Cette imagination débordante est amusante. L’art de Füssli c’est pour faire peur, mais surtout pour distraire", commente Pierre Curie. L'exposition est à découvrir jusqu’au 23 janvier prochain.