Alors qu'il est en pleine promotion de son livre Orléans, Yann Moix est au cœur d'une (nouvelle) polémique dans laquelle il est accusé d'antisémitisme et de négationnisme. L'écrivain de 50 ans a réagi à ces accusations mardi soir auprès de Libération. "J’assume, j’endosse tout", a-t-il déclaré après la publication par L'Express de dessins antisémites et de textes négationnistes signés par l'écrivain alors qu'il était étudiant.
"Je ne suis pas antisémite"
"Tout ce que j’ai fait à l’époque avec trois ou quatre cons, on était des types complètement paumés. J’écrivais, je dessinais, je produisais de la merde. Ces textes et ces dessins sont antisémites, mais je ne suis pas antisémite. Je me moquais des myopathes, de la faim dans le monde, de l’Abbé Pierre… Aujourd’hui, l’homme que je suis en a honte. Tout le parcours que j’ai fait depuis, tout mon parcours d’homme, c’est l’histoire de quelqu’un qui a essayé de s’arracher à cette géographie toxique, m’extraire de cette nasse."
"Plutôt que de tomber dans la merde, je me suis élevé, en étant curieux intellectuellement. J’ai eu la chance de rencontrer Bernard Henri-Lévy, qui m’a évité de devenir l’homme que j’aurais pu être, une pourriture. Je ne suis pas fier, mais heureux de mon parcours. L’âge de 20 ans, c’est fait pour se tromper. Aujourd’hui, alors que ces dessins, ces textes sont ressortis, je me sens libre. Libéré de cette épée de Damoclès avec laquelle je vivais depuis trente ans. Je vais pouvoir continuer mon travail l’esprit dégagé. Et travailler à la rédaction de Reims [son prochain ouvrage, ndlr]"
Cette polémique n'est pas la première qui touche l'auteur et chroniqueur depuis le début de la promotion de son ouvrage. Depuis plusieurs jours, Yann Moix est au centre d'une polémique familiale avec la sortie de son roman Orléans qui raconte son enfance, marquée selon lui par la maltraitance de son père, "une pure affabulation" selon ce dernier.