Actrice française populaire, Sandrine Bonnaire joue un nouveau rôle fort, celui d'une femme qui subit la délocalisation de l'usine textile dans laquelle elle travaille mais qui décide de suivre la production en allant au Maroc. Le film, Prendre le large, sort en salles mercredi 8 novembre. Invitée de l'émission C'est arrivé demain, l'actrice est également revenue sur l'affaire Weinstein qui a secoué le milieu du cinéma d'abord, puis déclenché une avalanche de témoignages de femmes. Elle a confié avoir elle aussi connu une situation d'agression sexuelle et immédiatement réagi.
"Il n'y a pas que Weinstein". La comédienne est entrée très jeune dans le milieu du cinéma. De son expérience, elle l’affirme : "Il n'y a pas que Weinstein. Il y a d'autres gens et hélas !, c'est dans tous les milieux." L'actrice évoque notamment l'affaire de Sandrine Rousseau, ancienne élue écologiste qui avait porté plainte contre Denis Baupin et écrit un livre sur sur le sujet, pour lequel elle a été invitée sur le plateau de l'émission On n'est pas couché.
La réaction d'Angot face à Rousseau était "minable". Son passage sur France 2 avait donné lieu à un échange très tendu avec Christine Angot, allant jusqu'à donner les larmes aux yeux à l'ancienne élue. Une situation qui a fortement déplu à Sandrine Bonnaire : "Je trouve que l'humilier comme ça n'est pas bien. Ce qui me heurte, c'est la manière dont elle est reçue. On n'a pas à avoir un comportement comme ça. Je ne suis pas d'accord, et surtout pas de la part d'un écrivain, soi-disant", accable l'actrice qui comprend d'autant moins la réaction de la chroniqueuse qu'elle aussi a fait part d'agressions par le biais de ses livres. "Justement, si elle a un problème avec ça, qu'elle en parle franchement... J'ai trouvé ça minable", tacle Sandrine Bonnaire, avant de revenir à ses propres souvenirs.
"Je l'ai rembarré tout de suite". En termes d'agressions sexuelles, elle confie "avoir croisé ça une fois" dans sa vie. "Mais la personne, je l'ai rembarrée tout de suite. C'est quelqu'un qui a essayé de me plaquer dans un coin, qui a essayé de m'embrasser et je l'ai envoyé bouler direct et ça a été fini. Quand ça concerne de très jeunes femmes qui ne savent pas se défendre, je peux comprendre qu'on parle plus tard mais quand on est en âge de se défendre, pourquoi parler si tardivement ?", s'interroge la comédienne.