Présenté en clôture de la Semaine de la critique au Festival de Cannes et en salle le 29 août, Guy, le deuxième film réalisé par Alex Lutz, sera-t-il l'un des succès de la rentrée ? Invité mercredi du Club de l'été d'Europe 1, le comédien a confié avoir voulu rendre hommage "au public, et aux vedettes populaires qui nous ont tant marqué".
Guy est le prénom du personnage principal, Guy Jamet, une ancienne vedette de la variété. Après avoir découvert être son fils illégitime, un journaliste décide d'apprendre à le connaître en prétendant le suivre dans sa tournée à l'occasion d'un documentaire montrant Guy Jamet dans sa vie quotidienne, mais également lors de ses concerts dans les salles de province, lors d'une tentative de "come-back".
"Une ode à la vie". Avec ce second long-métrage qu'il décrit comme "une ode à la vie", Alex Lutz dit avoir voulu rentre hommage "aux vedettes populaires qui nous ont tant marqué", avant de déclarer son amour pour la musique populaire. "N'importe qui a un rapport avec la Danse des canards", illustre-t-il, "n'importe qui a au moins une émotion, rattachée soit à une belle fête, à un cauchemar, une séparation", et à la musique populaire. "La musique populaire, les artistes de divertissement, ont marqué nos cœurs. On a tous un Guy Jamet dans le cœur", conclut le comédien.
Fort de cette belle idée de personnage, que ce fan de Renaud ou de Léo Ferré incarne à l'écran au prix de 4h30 de maquillage par jour sur le tournage, Alex Lutz affirme n'avoir pas voulu faire de biopic. "Avec des vedettes populaire comme ça, il y a de quoi inventer toute une histoire comme un roman. Et le film est comme un roman, rien n'existe, et puis quand on a fini la dernière page, tout a l'air d'avoir existé".
"J'ai vu des documentaires au cinéma qui m'ont bouleversé". Pas de biopic donc, mais une forme particulière, celle du faux documentaire. "Je cherchais une forme super libre (...), une forme qui ressemblait à un vrai très beau documentaire de cinéma, ça me plaisait bien. J'ai vu des documentaires au cinéma qui m'ont bouleversé", explique l'interprète de l'Allemand Heinrich dans le deuxième OSS 117. Et, ajoute-t-il, "ce personnage me permettait de raconter plein de choses (...) le temps qui passe, ce qui reste, ce qu'on en fait, la question de la filiation".