"Il y a aujourd’hui une façon différente de voir les femmes." L’écrivaine Amanda Sthers était l’invitée de l'émission L’Équipée sauvage, jeudi sur Europe 1, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Lettre d’amour sans le dire (Grasset). Elle y raconte l’histoire d’une femme prisonnière d’elle-même, qui reprend peu à peu le contrôle de sa vie. L’occasion pour l'auteure de nous livrer son regard sur l’évolution de l’image des femmes, à travers les générations.
"Il y a aujourd’hui une façon différente de voir les femmes. Ma génération est sacrifiée car c’est une génération qui prend le pouvoir", estime Amanda Sthers. Elle "prend le pouvoir" et commence à faire bouger les choses, pousse "la féminité et la masculinité" à se réinventer. Mais les progrès prendront du temps. "Il y a un vrai progrès, mais il a fallu un moment tampon et c’est maintenant", poursuit la romancière. "Mes fils par exemple (ils ont 17 et 15 ans), ne se posent pas la question de savoir si les femmes ont le droit d’être ici ou non."
"On continue à demander tout et son contraire aux hommes"
"On continue encore aujourd’hui à demander tout et son contraire aux hommes : on voudrait qu’ils soient forts, puissants et protecteurs et en même qu’ils changent les couches de leurs enfants. On veut qu’ils nous invitent au resto, mais aussi qu’ils respectent le fait qu’on gagne de l’argent", enchaîne l’écrivaine. Et de conclure : "On doit réinventer ce modèle-là. On est toujours sur le modèle ancien, en train de comprendre comment le nouvel homme et la nouvelle femme doivent fonctionner."