ARCHIVES EUROPE 1 - Quand Bernard Pivot considérait que «garder ses connaissances pour soi, c'est de l'égoïsme»

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Sylvain Allemand // Crédits : Europe 1 , modifié à
L'écrivain Bernard Pivot est mort, ce lundi, à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans. En 2019, cet amoureux des livres accordait une interview à Europe 1 pour évoquer l'importance de la transmission du savoir à la suite de l'ouverture, par Brigitte Macron, d'écoles pour adultes sans diplôme. Europe 1 vous propose de réécouter ce moment.      

Le présentateur et écrivain Bernard Pivot, qui a initié à la lecture des millions de Français via son émission "Apostrophes", est mort ce lundi à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans. En 2019, alors que Brigitte Marcon ouvrait des écoles pour adultes sans diplôme, cet amoureux des mots était l'"invité inattendu" de la matinale d'Europe 1. À cette occasion, Bernard Pivot considérait que "garder ses connaissances pour soi, c'est de l'égoïsme".  

Durant cet entretien, Bernard Pivot a souligné l'importance de la transmission, chose qu'il n'a cessé de faire tout au long de sa carrière par l'intermédiaire de ses émissions, comme le championnat d'orthographe ainsi que "Bouillon de Culture". "Pour transmettre, il faut des gens compétents et s'ils sont connus ça peut aider à ce qu'ils soient plus écoutés", déclarait-il.  

L'apprentissage par l'exemple

Lors de cette interview, Bernard Pivot évoquait aussi l'importance des parents qui doivent montrer l'exemple aux enfants afin qu'ils aient l'envie de se cultiver. "On apprend par l'exemple, pour encourager les enfants à lire, il faut que les parents donnent l'exemple. Quand il n'y a pas de livre à la maison comment voulez-vous que les enfants se mettent à la lecture ?", s'interrogeait l'homme de lettres. Une transmission qui est aussi possible pour des adultes, selon Bernard Pivot. 

Interrogé sur le rôle de la télévision de nos jours dans la transmission des savoirs, l'ancien présentateur est plus perplexe. "La télévision transmet moins qu'il y a 30 ou 40 ans, c'est la faute à l'audimat qui ne favorise pas le risque culturel", affirmait-il. Un manque d'audace audiovisuelle que Bernard Pivot regrettait.