Au musée des Archives Nationales, la mise en lumière du lien unique entre la musique et la République
Pour les amoureux de musique et l'histoire, le musée des Archives nationales organise une exposition sur-mesure. Jusqu'au 14 juillet, elle revient sur les liens qui unissent la musique à la République française. Un voyage dans le temps visuel et auditif.
Elle galvanise les foules qui font l’histoire ! La musique, et plus largement la République française, sont à l’honneur au musée des Archives nationales à Paris. Ouverte jusqu’au 14 juillet 2025, l’exposition invite le public à mettre en lumière le lien entre la musique et la construction de notre République.
Se faire comprendre et entendre
Ainsi, devant les yeux des visiteurs, des dizaines de partitions griffonnées par des anonymes qui affluent vers Paris en 1790, seulement quelques mois après la prise de la Bastille, sont exposées. Des chants patriotiques et révolutionnaires montrés en vitrine. La guérison de Marianne, ce serait la première occurrence de Marianne comme prénom attribué à la personne de la République en fait", souligne au micro d'Europe 1, Marie Ranquet, conservatrice en cheffe des Archives nationales.
"Ici, on a l'air des droits de l'Homme et du citoyen mis en musique", précise-t-elle devant une vitrine. Et pour fonder la République, encore faut-il que la musique s'entende, explique-t-elle, face aux instruments à vent exposés. "Tous ces instruments portent très bien. Et dans la fête révolutionnaire, il y a toujours eu cet enjeu", poursuit-elle, expliquant que beaucoup trouvaient à l'époque "que l'on n'entendait rien" dans les rues.
Une façon de mobiliser
Très vite, les airs se répandent, dont La Marseillaise en 1795, qui devient un siècle plus tard, l'hymne national. D'autant que ce chant fédère tant que l’État s’en sert pour encourager les soldats durant la Grande Guerre. Plus largement, dans tout le pays, de nombreux chants résonnent pendant cette période, dont La Française. "Les compositeurs comme Saint-Saëns composent des œuvres pour que tout le pays garde le moral", détaille Sophie Lévy, archiviste au conservatoire de Paris.
Trame mélodique de l’identité commune, c’est en 1936 que la musique entre dans les enseignements de l’école républicaine.