C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire Bill Cosby. Lundi 6 juillet : un document de justice a révélé que l'acteur avait admis en 2005 avoir drogué au moins une femme dans le but d'avoir des relations sexuelles. Mais l'ex-star de la télévision américaine Bill Cosby a contre-attaqué mercredi par la voix de son avocate, balayant ces accusations. L'acteur a également accusé les médias d'avoir mal interprété sa déposition de 2005.
L'utilisation d'un sédatif oui, mais pas de viol selon Cosby. Pour sa défense, l'avocate de l'acteur a expliqué que la déposition de 2005 avait été mal comprise par la presse. Bill Cosby aurait seulement reconnu l'utilisation d'un puissant sédatif (le Quaalude) dans sa pratique sexuelle, comme c'était couramment le cas dans les années 70, a suggéré son avocate dans un document déposé dans un tribunal de Pennsylvanie, à l'est des Etats-Unis. Mais l'acteur n'aurait nullement reconnu le viol supposé, a-t-elle martelé, contrairement à ce que laissent entendre les articles de presse.
"M. Cosby a nié les accusations qui ont été portées à ce stade".Le New York Times a obtenu la semaine dernière des transcriptions de la déposition de l'acteur faite il y a dix ans. Bill Cosby a fait ces déclarations dans le cadre d'une plainte d'une ancienne employée de la Temple University, Andrea Constand, qui l'accuse de l'avoir droguée et d'avoir abusé d'elle. L'affaire a par la suite fait l'objet d'un accord à l'amiable avec Bill Cosby, sans que l'on en connaisse les détails. Cette déposition suggère qu'il aurait également offert des sédatifs et payé d'autres femmes avec lesquelles il avait eu des relations intimes. Mais son avocate, là encore, a contre-attaqué. "M. Cosby a nié les accusations qui ont été portées à ce stade", a-t-elle encore expliqué mercredi sur la chaîne ABC. "Le bruit ou le nombre des personnes qui disent une chose ne rendent pas cette dernière vraie" pour autant, a-t-elle plaidé.
Depuis le mois de novembre, une trentaine de femmes sont sorties de l'ombre aux Etats-Unis, accusant M. Cosby d'attouchements et parfois de viol, la plupart du temps en les droguant à leur insu. Certaines étaient mineures au moment des faits présumés, qui remontent dans certains cas aux années 60.