Nos cousins québécois ont de l'humour, et ils l'ont démontré une fois de plus cette semaine à l'occasion du festival de CANNESERIES, où était présentée celle de "Bon matin Chuck". Et c'est un pari réussi pour les réalisateurs de la série décalée, car le jury en est conquis. Pouvoir faire rire sur un sujet grave n'est pas une mission aisée, mais c'est pourtant celui de l'œuvre canadienne qui se penche sur les problèmes d'addiction à la drogue de Chuck Bélanger.
Pour le héros ou plutôt anti-héros de la série et animateur télé vedette du Québec, c'est le rail de coke de trop. Le spectateur découvre ce dernier alors qu'il se retrouve au milieu d'une affaire de trafic de drogue, ce qui lui vaudra son émission et son couple. Comme disent les Québécois, "il a de la misère" à arrêter la drogue et entame ainsi une cure de désintoxication.
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Humour et addiction
"Je suis toxicomane ! Alright !", peut-on entendre crier le personnage principal complètement déjanté, de quoi annoncer la couleur du "TV show". Dedans sont abordés sans détours les difficultés liées à l'addiction, avec beaucoup d'humour. Le coréalisateur Jean-François Rivard raconte d'où vient ce titre plein d'ironie. "'Bon matin Chuck' pour moi, ça a un côté qui évoque justement les matins difficiles. Donc c'est un peu une ironie de dire bon matin", s'amuse-t-il.
"C'est quand on rencontre quelqu'un, puis on voit qu'il a eu une dure soirée, on tape sur l'épaule et on dit 'Bon matin, mon ami !'" Chuck rassemble un casting attachant et s'appuie sur une écriture hautement naturaliste. On clique sans hésiter sur l'épisode suivant, mais attention à l'addiction.