Camélia Jordana est victime de cyberharcèlement depuis la sortie au cinéma, le 15 novembre dernier, du film Avant que les flammes ne s'éteignent, qui aborde le sujet des violences policières. Dans ce long-métrage, la chanteuse et actrice joue le rôle de Malika, une trentenaire dont le jeune frère est mort suite à une violente interpellation en banlieue parisienne.
"Qui peut rester insensible à la mort d'un enfant ?"
La star a dénoncé sur son compte Instagram les nombreuses attaques de la "fachosphère" ciblant le film mais aussi sa propre personne, ainsi que le réalisateur Mehdi Fikri. "Qui peut rester insensible à la mort d'un enfant ? Qui peut rester de marbre devant la vie d’une famille endeuillée ? La fachosphère dont les quelques neurones restants s’agitent à la simple évocation des termes 'violence policière'. Cette extrême droite folle, dure, violente et radicale. Cette même extrême droite dont les représentants se retrouvent au premier rang d’une manifestation contre l’antisémitisme. Sommes-nous donc à ce point amnésiques pour oublier l’Histoire ?", a ainsi écrit la comédienne samedi 25 novembre.
Des notes torpillées sur Allociné
Sur le site spécialisé Allociné, Avant que les flammes ne s'éteignent a une notre très basse, avec une moyenne "spectateurs" de 1,4 étoile. Les votes étaient très nombreux le jour de la sortie du long-métrage, avant même la première séance de 9 heures du matin. Le film aurait donc été majoritairement noté par des militants qui ne l'ont même pas vu.
"Nous assistons à une offensive résolue, massive et coordonnée de l'extrême droite sur le terrain culturel, dont le cinéma, art populaire par excellence, est une cible privilégiée", a réagi dans un communiqué la Société des réalisateurs de films (SRF). L'Association des acteur. ices (A.D.A) a quant à elle dénoncé "le harcèlement abject" dont Camélia Jordana est victime sur les réseaux sociaux.
La chanteuse l'assure : malgré les messages de haine, elle ne laissera "personne remettre en doute [sa] place et [son] appartenance à [son] pays et à la République".