Axel Bauer, compositeur et interprète français, revient sur l'histoire de Cargo, single qui a propulsé sa carrière en 1984. Le morceau vendu à plus de 500.000 exemplaires l'année de sa sortie n'a cependant jamais failli voir le jour. Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie samedi, Axel Bauer raconte comment son single s'est frayé un chemin au sommet des ventes, malgré la réticence du directeur de son label, Léon Cabat.
Axel Bauer, à l'époque déjà en relation avec la maison de disques Vogue, avait proposé son morceau Cargo au directeur du label : Léon Cabat. Une proposition qui est loin d'avoir charmé le patron, alors persuadé que le morceau ne marcherait pas. "Je pense qu'il était habitué à une certaine musique et tout d'un coup ça le bousculait. Il se disait que les gens n'allaient pas comprendre, que ça ne servirait à rien" se souvient Axel Bauer sur Europe 1. "Il avait d'ailleurs envoyé une circulaire à tout son staff de promo en disant : 'Ne travaillez pas sur Cargo, ça ne marchera pas'."
"La vie lui a donné tort"
Malgré l'insistance du père d'Axel Bauer, qui travaillait à l'époque avec le syndicat des producteurs de disque, Léon Cabat refusait encore et encore le morceau. "Même si c'était mon fils, ça ne marcherait pas", avait déclaré le patron de Vogue. Pour Axel Bauer, le verdict est clair : "le piston n'a pas marché", sourit-il aujourd'hui.
Malgré la réticence du patron de la maison de disques, le morceau finit par sortir, en passant par des voies clandestines. "On l'a amené dans une radio. Et, tout à coup, ça s'est emballé. Les gens ont téléphoné en demandant ce qu'était ce truc-là", explique Axel Bauer à notre micro. La suite de l'histoire est bien connue : le morceau devient un tube, se hisse à la deuxième place des ventes en France en mai 1984 et se vend à plus de 500.000 exemplaires l'année de sa sortie. "La vie a donné tort à Léon Cabat", estime Axel Bauer.
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Le compositeur français n'a néanmoins pas nourri de ressentiment à son encontre. "On peut tous se tromper et on peut tous faire des bêtises. Je pense que ça n'enlève rien à sa carrière et au fait qu'il avait construit une grande maison de disques. Ça m'a permis de me lancer et je lui rends hommage", précise Axel Bauer.