Pour clore la saison, le Europe 1 Music Club a gardé une pépite. Du culte de chez culte ! Retour en 1982. Michael Jackson sort son sixième album à seulement 24 ans. Ce sera la déferlante Thriller.
Plagiat. L'album débute sur Wanna be startin' somethin', un titre qui mixe anglais et sonorités africaines. Innocemment ou pas, Jackson pense s'être inspiré d'un air traditionnel. Sauf que ce "Mama Sa" se retrouve en fait sur un album du musicien camerounais Manu Dibango. La ressemblance est trop frappante pour être honnête. Pour ce plagiat, les deux artistes trouveront un accord financier.
Un duo. Sur Thriller, le King de la pop s'offre aussi un duo avec Paul McCartney et ça donne The girl is mine. Un slow efficace. Déjà, avec ces deux premiers titres, le musicien est parti pour s'assurer un nouveau succès après Off the wall. Mais c'est sans présager des titres à venir. Car l'album ne contient pas qu'un ou deux tubes. Trois chansons vont mettre le monde de la musique K.O.
Du rock inédit. La première prend des accents plutôt rock, avec un ton inédit. C'est Beat it. Personne avant lui n'avait fait du rock comme ça. Le guitariste à la mode, Eddy Van Halen, est invité à jouer le solo sur le morceau. L'association d'un guitariste de hard rock avec un chanteur de funk américain est novatrice. Jackson fait montre d'une grande force en mélangeant tous les styles, aidé de son producteur de génie, Quincy Jones.
La révolution de la vidéo de Thriller. La deuxième claque est aussi bien visuelle que musicale puisque le titre Thriller va révolutionner l'univers du vidéo-clip. La vidéo est plus qu'un simple clip mais un mini film de 14 minutes. Sa diffusion mondiale est un événement. Dans la vidéo, un brin angoissante mais aussi éblouissante, Michael Jackson exécute une chorégraphie de mort-vivant et se transforme en loup-garou et en zombie. En matière de guest star, on convoque ici l'acteur de films d'horreur, Vincent Price, qui prête sa voix mais surtout son rire d'épouvante.
Un simplissime rythme de batterie. Un troisième titre assomme. Il commence, l'air de rien, avec un petit rythme de batterie simplissime qui résonne encore dans toutes les oreilles et qui a le bon goût de s'associer avec une ligne de basse. Nouveau carton du nom de Billie Jean.
Bref, le pantalon trop court, les chaussettes brillantes, les gants et le chapeau n'altèrent pas le talent mais renforcent à l'inverse l'image du mythe Jackson. Sans que l'on ait le chiffre précis, on dit que cet album - le plus vendu de tous les temps - s'est écoulé, dans la fourchette basse, à 60 millions d'exemplaires.