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Claude Lelouch présidera, ce vendredi soir, la 41e cérémonie des César. "J’ai envie de croire que les meilleurs sont récompensés", commente-t-il sur Europe 1.

"J’ai horreur des gens qui sortent un bout de papier et qui lisent un discours. J'ai envie d'être dans la spontanéité". Claude Lelouch présidera vendredi soir la 41e cérémonie des Cesar... sans notes. Invité du Club de la presse, vendredi soir, sur Europe 1, le cinéaste français a livré son point de vue sur cette cérémonie et sur le cinéma en général. "Les César, je prends ça pour un jeu. Je suis une concierge, tout m’intéresse et tous les spectacles m’intéressent."

Un vote affectif. Juré, assure-t-il, il ne connait rien du palmarès final. Son pronostic : "C'est une question d'humeur. Pour les nominations, il y a peu de personnes qui votent. Pour la sélection finale, ce sont 4.600 personnes de la profession. Ce deuxième vote est très affectif", commente Claude Lelouch. "L’émotion va l’emporter sur la qualité intrinsèque. Quand on vote pour quelqu'un du même métier, on vote pour la personne dont on est le moins jaloux. Mais j'ai envie de croire que les meilleurs sont récompensés."

Jamais de César pour Lelouch. Claude Lelouch n'a jamais reçu de César : "A 26 ans, j’ai eu la Palme d’or, deux Oscars, des récompenses internationales. A partir de cet instant, ils se sont dits 'celui-là, il a eu son quota'. J'ai tellement été gâté au niveau des récompenses internationales", pointe le réalisateur d'Un homme et une femme. "Sept ou Huit de mes comédiens ont eu des César. J'ai ma part là dedans."

La crise du "pas mal". "Dans la période actuelle, on voit que la culture n’est pas la priorité. On traverse aujourd'hui une crise, celle du 'pas mal'. C’est une crise d’enfants gâtés", se désole Claude Lelouch. "Avec Internet, on sait tout de suite où il faut aller ou ne pas aller, il n’y a plus de place pour l’aventure.”

"J'aime le hasard. J’adore aller dans les festivals de cinéma. J’entre dans la salle sans savoir ce que je vais voir. Désormais, les gens savent tout du film avant de l'avoir vu. Où sont les surprises ? Le bonheur, ce sont les surprises", s'interroge le cinéaste. "Le cinéma devrait se produire avec ses spectateurs. Aujourd’hui, il y a énormément de films de télé qui se déguisent en film de cinéma."