Il regrette un "climat assez dérangeant". Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 mardi, l'acteur Richard Anconina est revenu sur une 45ème cérémonie des César qui laissera sûrement des traces. Une soirée sous tension, marquée notamment par le spectacle critique sur scène de Florence Foresti, la maîtresse de cérémonie, et par son départ de la cérémonie à 15 minutes de la fin, mais aussi par la colère froide d'Adèle Haenel après le sacre de Roman Polanski comme meilleur réalisateur pour J'accuse, son film sur l'affaire Dreyfus.
Une cérémonie "âpre amer"
"Je suis triste de la tournure que ça a pris : c'était bizarre, un peu glauque, on parlait mal, c'était âpre amer", réagit Richard Anconina, doublement césarisé en 1984. "Il y a eu 12 nominations [pour J'accuse, ndlr], ça veut dire qu'un monde fou a voté, dont les gens du métier. La probabilité qu'il soit récompensé au moins une fois était forte, et si tu es vraiment révolté, il ne faut pas y aller", explique-t-il en évoquant Florence Foresti.
Déçu par Florence Foresti et Jean-Pierre Darroussin
Continuant sur la performance très critique de la maîtresse de cérémonie à l'encontre du réalisateur franco-polonais, Richard Anconina semble tomber de haut. "Je savais que Florence Foresti était très drôle, mais je ne savais pas qu'elle pouvait être comme ça", lance-t-il avant d'attaquer : "Son salaire de 130.000 euros a peut-être modifié son comportement".
Quant au comportement de Jean-Pierre Darroussin, qui a refusé de prononcer le nom de Polanski au moment de remettre le César du meilleur réalisateur, Ricahrd Anconina estime "qu'on aurait dit une cour de récréation". "Si c'est pour bafouiller le nom, ne vient pas, ne le fait pas !"