Anatomie d'une chute a remporté vendredi le César du meilleur film, dominant la cérémonie avec cinq autres trophées, dont la meilleure réalisation à Justine Triet. Ces trophées donnent un élan supplémentaire au film, Palme d'Or en mai 2023 à Cannes, pour la cérémonie des Oscars, le 10 mars, où il est nommé cinq fois.
"Je voudrais dédier ce César à toutes les femmes"
— CANAL+ (@canalplus) February 23, 2024
Justine Triet et Anatomie d'une Chute raflent un total de six César, avec pour finir celui du meilleur film. #César2024pic.twitter.com/ucULE6WpoQ
Justine Triet, grande gagnante de la soirée, a dédié ce prix à "toutes les femmes", dont "celles qu'on a blessées". "Je voudrais dédier ce César à toutes les femmes (...) à celles qui réussissent et celles qui ratent, celles qu'on a blessées et qui se libèrent en parlant, et celles qui n'y arrivent pas", a déclaré celle qui est aussi devenue à 45 ans la deuxième femme lauréate du César de la meilleure réalisation.
Plus d'un million de spectateurs en France
Son film a dominé la soirée avec un total de six prix, dont également celui de la meilleure actrice pour Sandra Hüller, le meilleur scénario, le meilleur montage et le meilleur second rôle masculin pour Swann Arlaud. "Anatomie d'une chute" retrace le procès d'une femme accusée d'avoir tué son mari, avec, pour seul témoin, le garçon malvoyant du couple. D'une durée de 2h30, le film qui a attiré plus d'un million de spectateurs en France "explore une nouvelle fois la famille et le couple : comment on est ensemble ? Qu'est-ce qu'on se donne ? Qu'est-ce qu'on se doit ?", affirmait la réalisatrice à sa sortie.
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Sandra Hüller joue "un personnage qui assume sa liberté, sa sexualité, ses choix de vie. Elle a l'air forte et ça la rend suspecte", décrivait la réalisatrice. "J'ai toujours fait des films autour de femmes. Cette fois, c'est quelqu'un qui n'est pas facile à comprendre." "Anatomie d'une chute", dont le scénario a été co-écrit par la réalisatrice et son compagnon, l'acteur et réalisateur Arthur Harari, repose sur une déconstruction cérébrale et méticuleuse des mécanismes du couple et de la justice.