Michel Hazanavicius 1:49
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Céline Brégand
La direction des César a annoncé jeudi soir sa démission collective. Un coup de théâtre, à quinze jours de la cérémonie annuelle de remise des prix. Michel Hazanavicius, signataire d'une tribune dénonçant le fonctionnement opaque de l'Académie en début de semaine, salue une "très bonne décision" vendredi sur Europe 1.
INTERVIEW

La direction de l'académie des César, vivement critiquée pour sa gestion et empêtrée dans la polémique Polanski, a annoncé jeudi soir sa démission collective. Et ce, à seulement 15 jours de la prochaine cérémonie annuelle. "Je crois que c'est une très bonne décision", a réagi Michel Hazanavicius, vendredi sur Europe 1. 

Le réalisateur fait partie des 400 personnalités qui ont signé une tribune dénonçant le fonctionnement opaque de l'Académie, menée par Alain Terzian et publiée lundi dans Le Monde. Ces personnalités réclamaient une "réforme en profondeur" de l'Académie des César. Parmi leurs griefs, des "dysfonctionnements", une "opacité des comptes" ou des statuts qui "n'ont pas évolué depuis très longtemps" et reposent encore et toujours sur "la cooptation".

"La cérémonie n'était pas la vitrine souhaitée du cinéma français"

Pour le réalisateur, la démission de la direction de l'Académie était la seule solution parce que "le mode de fonctionnement était obsolète, pas du tout aligné sur les autres académies et accouchait tous les ans d'une cérémonie qui n'était pas la vitrine souhaitée du cinéma français". Par là, Michel Hazanavicius entend une cérémonie qui "ressemble un peu plus aux gens qui font le cinéma", "un peu plus ouverte", avec un mode de fonctionnement "plus démocratique". "En tous cas, que les gens qui prennent les décisions soient élus démocratiquement par les 4.700 membres de l'Académie", a-t-il ajouté.

Concernant les douze nominations de Polanski, le réalisateur admet ne pas savoir ce qui va se passer. "Les gens ont voté pour lui, il est nommé, il y aura des votes et il se passera ce qui se passera", a-t-il lancé. Et d'ajouter : "Je crois que les deux événements n'ont pas grand chose à voir en réalité."