Comment en vient-on à chanter avec cinq popes ? Dans son nouvel album Esperanto, le chanteur Vincent Niclo fait le pari de reprendre avec cinq prêtres chrétiens orthodoxes des titres célèbres issus de la chanson française et de la musique religieuse. Il explique dans Ça fait du bien comment lui est venue cette idée et comment s'est déroulé l'enregistrement de cet album.
La condition du slavon
Cette collaboration est d'autant plus inattendue que Vincent Niclo découvre le quintette de religieux pas hasard, un soir où il regarde distraitement la télévision. "The Voice était en fond, et d'un coup je les ai entendu et ils m'ont mis les frissons", raconte Vincent Niclo. "J'ai tourné la tête, et ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai vu que c'étaient des prêtres."
Le chanteur a un coup de cœur immédiat et l'idée d'un album avec les cinq popes lui vient rapidement. Il parvient à les joindre sans trop de difficultés, mais le quintette lui impose une condition : Vincent Niclo doit chanter avec eux en slavon sur l'un des titres de l'album. "Le slavon est un ancêtre du russe et c'est tout aussi difficile à chanter que le russe", précise le chanteur.
Eviter de faire "Vincent et ses chœurs"
Les six chanteurs s'accordent sur le fait que chacun emmène l'autre vers son univers. Vincent Niclo a ainsi fait découvrir la variété française aux religieux. Et le résultat a plu jusqu'aux auteurs-compositeurs originaux. "Jean-Jacques Goldman a validé la reprise de Souviens-toi, Daniel Lavoie a validé Ils s'aiment, et Serge Lama notre version d'Une île", se réjouit le chanteur.
"Le pari n'était pas Vincent et ses chœurs, c'était six solistes", précise-t-il. "Donc chacun a son espace vocal." Cette spécificité du projet a été particulièrement importante au moment du mixage de l'album, qui a demandé un important travail pour donner sa place à chaque voix.
Depuis l'enregistrement d'Esperanto, Vincent Niclo continue les nouveaux projets. Il présentera ainsi l'émission 300 chœurs pour les fêtes, diffusée le 24 décembre à 21h05 sur France 3.