Coronavirus : le monde de la culture en appelle au Conseil d’Etat
Le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative française, examine ce lundi une série de recours déposés par le monde de la culture pour obtenir la réouverture des cinémas, des salles de spectacle ou encore des musées. Ils invoquent notamment une inégalité de traitement par rapport aux commerçants.
À défaut de pouvoir se faire entendre sur une scène, peut-être pourront-ils se faire entendre devant le Conseil d'État. Les acteurs du monde de la culture ont déposé plusieurs recours devant la plus haute juridiction administrative française, qui en a débuté l'examen ce lundi matin. Ils contestent les fermetures des salles de spectacle décidées par le gouvernement face à l'épidémie de Covid-19 . Cinémas, théâtres privés, publics, cirques, centres d'art ou musées comme le Palais de Tokyo…. Tous réclament la réouverture de leur établissement dès que possible.
Une inégalité de traitement
"Personne ne comprend le choix qui a été fait de laisser fermer les théâtres, les cinémas, les musées qui sont parmi les lieux où les règles sanitaires sont le mieux respectées. Pourquoi ces lieux-là ont, d'une certaine manière, été sacrifiés ?", dénonce auprès d'Europe 1 Adrien de Van, le directeur du Théâtre Paris-Villette. "Pourquoi peut-on assister à un office religieux, mais pas à une représentation de théâtre ? On peut se promener dans n'importe quelle galerie marchande, mais pas au musée du Louvre", pointe-t-il encore.
Obtenir que l'accès à la culture soit reconnu comme "essentiel"
Au total neuf recours ont été déposés, par des représentants des différents secteurs de la culture, au nom du principe d'égalité. Adrien de Van espère obtenir gain de cause sur ce point. "Ce que l'on souhaite, c'est qu'il soit dit que la culture est essentielle, que la culture est une liberté fondamentale de l'homme et qu'elle doit être préservée au même titre que n'importe quelle autre activité", martèle-t-il.
Quant aux centres d'art, ils feront valoir que les galeries d'art, elles, sont ouvertes. Alors pourquoi pas eux ?