Mobilisation générale au Louvre, à Orsay et à l'Orangerie mais pas de fermeture programmée pour l'instant : face à l'augmentation du niveau de la Seine en crue, ces trois musées parisiens ont déclenché le "Plan de protection contre les inondations", déjà rodé lors de la crue de juin 2016.
Un niveau interdit à la visite au Louvre. "Le musée est ouvert, il n'y a pas de mouvement d’œuvres", souligne-t-on à la direction du Louvre, qui souhaite visiblement éviter toute déclaration anxiogène. Seul le niveau bas du département des Arts de l'Islam, dans la Cour Visconti, est interdit à la visite "à titre préventif". La direction du musée le plus fréquenté au monde, avec 8,1 millions de visiteurs en 2017, a aussi indiqué sans autre précision que "des mesures de protection du Palais sont mises en oeuvre", conformément au Plan de Protection Contre les Inondations (PPCI). Et tout est prêt si besoin pour remonter les œuvres aux étages supérieurs, comme cela avait été le cas lors de la crue de juin 2016.
Vigilance accrue au Grand Palais et à la BNF. Même vigilance à l'Établissement public des musées d'Orsay et de l'Orangerie (plus de 4 millions de visiteurs cumulés en 2017) où selon la direction, du matériel a été acheminé et des zones de repli aménagées, dans le cadre du PPCI. Pas de mesure particulière non plus au Grand Palais, qui ne possède pas de collections. Le musée du Quai Branly est lui mieux armé que les autres musées parisiens face aux crues, grâce à un mur de protection érigé lors de sa construction. Pas question donc pour l'heure de déplacer les 300.000 œuvres stockées en sous-sol.
À la BNF - site François Mitterrand - , "on est attentif", même si le bâtiment est prévu pour une crue de 8 mètres. Reste le risque d'une coupure de l'alimentation électrique qui entraînerait une fermeture. Sur le site de la Bibliothèque de l'Arsenal, celle-ci a été fermée jeudi pour permettre de surélever une collection, mais elle sera ouverte vendredi.