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De l'art pariétal à la BD : sept grands dessinateurs autorisés à peindre dans une grotte du Quercy

Sébastien Bordenave / Crédits photo : GIUGLIO Gil / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP . 1 min

Sept grands dessinateurs ont été autorisés à descendre dans une grotte préhistorique dans le Quercy et à dessiner comme nos ancêtres sur les parois quasiment vierges. À une condition : utiliser les mêmes pigments que ceux de leurs prédécesseurs vieux de 30.000 ans. Il en est sorti un album intitulé Pigments.

De l'art pariétal à la BD. Pigments, une bande dessinée sur l'authentique aventure de sept grands dessinateurs, invités à dessiner pendant une semaine dans une grotte du parc Naturel des Causses en Occitanie, dans les mêmes conditions que d'autres dessinateurs, 30.000 ans plus tôt.

Entrer en résonance avec leurs prédécesseurs

"Nous n'avons rien inventé", dit Picasso après avoir découvert les grottes de Lascaux . Pierre Soulages déclare lui : "Quand je vois les œuvres de l’âge de pierre, je considère les peintres préhistoriques fraternellement." Dans le journal Sud-Ouest dernièrement, pendant une interview, David Prudhomme, dessinateur reconnu, exprime mi-bravache, mi-plein d’espoir, son envie de dessiner dans une grotte vierge.

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Picasso en a rêvé. Sept dessinateurs d'aujourd'hui vont le faire avec une lumière frontale et les mêmes pigments des artistes du paléolithique. Une sorte de Koh Lanta pour dessinateurs, sans vouloir concurrencer leurs prédécesseurs, ni les imiter mais pour entrer en résonance.

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"Pourquoi dessinaient-ils ? Pourquoi dessinons-nous ?"

L'album se déroule dans la grotte de la Sagne au parc naturel des Causses avec peintures et photos à l'appui. Comment on dessine sur des surfaces boursouflées, parfois sans limites, parfois humides ? L'un des dessinateurs confie : "Pourquoi dessinaient-ils ? Pourquoi dessinons-nous ? Ce qui compte, c’est le geste, si nous sommes encore là, c'est que chaque génération compte un peu plus d’artisans que d’assassins." 

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