On appelle ça un fond de tiroir, ou un trésor caché. C'est selon. Toujours est-il que, cette semaine, Tatiana de Rosnay et Pierre Lemaitre, deux écrivains reconnus, publient leurs premiers textes, qui n'avaient jusqu'ici jamais été édités.
Pour l'écrivain, récompensé du prix Goncourt en 2013 pour son oeuvre Au revoir là-haut, il s'agit du roman Le serpent majuscule, qui sort mercredi aux éditions Albin Michel. Un "nouveau" livre, certes, mais il s’agit en réalité de... son plus vieux. Un ouvrage de jeunesse jamais publié, mais également son premier roman noir.
"Ne pas publier si je meurs"
Il en va de même pour Tatiana de Rosnay, qui publie Célestine du Bac chez Robert Laffont. Un vieux manuscrit retrouvé par l’écrivaine en rangeant sa cave. "Je suis tombée sur un carton avec inscrit 'Ne pas publier si je meurs'. En fait, j'y avais rangé tous les manuscrits que j'ai pu écrire entre l'âge de 10 et 30 ans. Et s'y trouvait celui de ce roman. Je l'ai lu et je l'ai trouvé très sincère donc j'ai décidé de le donner à mes éditeurs. C'est eux qui l'ont jugé", explique-t-elle.
Ecrit entre 1990 et 1993, le roman raconte l’histoire de Martin, 18 ans et un peu paumé, qui se lie d’amitié, grâce à la littérature, avec Célestine du Bac, une vieille clocharde de la rue du Vac, à Paris. L’écriture et le style ne ressemblent d'ailleurs pas vraiment à Tatiana de Rosnay, et donnent finalement le sentiment de découvrir une autre écrivaine.