Le traditionnel festival du cinéma américain de Deauville ouvre vendredi, malgré la grève historique qui paralyse Hollywood et prive par ricochet l'évènement normand de stars, à commencer par Natalie Portman. Cette 49e édition doit se tenir jusqu'au 10 septembre, avec 80 films projetés. Son jury est présidé par l'acteur et réalisateur français Guillaume Canet.
Un mouvement de grève qui ne faiblit pas
Il s'agira d'une édition tout à fait spéciale, largement impactée par la grève dans le secteur du cinéma aux États-Unis. Depuis deux mois, les acteurs ont rejoint les scénaristes dans ce mouvement social, demandant une meilleure rémunération et un encadrement de l'usage de l'intelligence artificielle.
Leur puissant syndicat, le SAG-AFTRA, interdit à tous ses membres, même les plus illustres, de tourner pendant la grève, mais aussi de participer à la promotion des films. Deauville a ainsi dû dire adieu aux participations de Natalie Portman et Jude Law, tout comme celles de Joseph Gordon-Levitt et Peter Dinklage.
"Le cinéma indépendant prépare l'avenir"
Malgré tout, le festival a annoncé vouloir maintenir sa programmation : "c'est dans ce contexte de résistance que nous avons écrit l'histoire de cette édition, où le cinéma indépendant prépare l'avenir dans une industrie en pleine mutation", ont écrit les organisateurs.
Deauville pourra néanmoins compter sur la présence des réalisateurs, dont Todd Haynes ("May December" avec Natalie Portman et Julianne Moore) et Rebecca Miller ("She came to me", avec Peter Dinklage, Marisa Tomei et Anne Hathaway), qui doivent participer, ou Jerry Schatzberg, 96 ans, à qui un hommage doit être rendu. Quatorze films sont en compétition pour le grand prix, décerné l'an dernier à "Aftersun" de Charlotte Wells.