L'association Osez le féminisme accuse mardi la Cinémathèque française de "participer à la culture de l'impunité des violences masculines", à quelques jours de la rétrospective du cinéaste franco-polonais Roman Polanski.
Dans un communiqué, l'association féministe appelle à un rassemblement lundi 30 octobre à 20 heures devant la Cinémathèque à Paris à l'occasion de l'inauguration de cet événement prévu jusqu'au 3 décembre. "Par le choix assumé de cette rétrospective Polanski, par la négation des faits criminels qui lui sont reprochés, la Cinémathèque participe à l'idée que violer une enfant, ce n'est pas si grave devant le 'génie de l'artiste' ", dénonce-t-elle.
https://t.co/0ibnyndpwm Rétrospective R. #Polanski à la @cinemathequefr : RDV le 30/10, 20h contre cet événement #sexiste ! #MeToo#MoiAussipic.twitter.com/XDF5Icb6e5
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) 24 octobre 2017
L'association fait le parallèle avec la couverture des Inrocks montrant Bertrand Cantat. Selon Osez le féminisme, "comme les Inrocksavec la couverture de (Bertrand) Cantat, la Cinémathèque française participe à la culture de l'impunité des violences masculines". "N'avons-nous donc rien retenu de ces dernières semaines ?", s'interroge Osez le féminisme en rappelant "la vague de libération de la parole" après l'affaire Weinstein.
Polanski avait renoncé à présider la cérémonie des Cesar en février. Interrogée par l'AFP, la Cinémathèque n'a pas fait de commentaire. En début d'année, Roman Polanski avait renoncé à présider la cérémonie des César, sous la pression des féministes, en raison des accusations d'agressions sexuelles et des poursuites dont il fait l'objet aux États-Unis depuis 40 ans pour le viol d'une mineure qu'il a toujours nié.