Des spectateurs qui dansent debout, parfois collés-serrés, et jamais masqués. Depuis le 8 juillet, les nuits de concerts s'enchaînent aux Vieilles Charrues dans une ambiance dont la fausse innocence rappelle 2019, dernière année de festival avant l'apparition du Covid-19. Seule la formule réduite, une scène unique et un maximum de 5.000 spectateurs, rappellent que l'édition 2021 se tient dans un contexte particulier.
Il faut dire que dans la lutte contre la pandémie, tout se joue en périphérie du festival. Et plus précisément avant le contrôle des billets et en coulisses. Pour les spectateurs, trois options possibles pour assister au concert : être complètement vacciné depuis plus de 15 jours, avoir été testé négatif (PCR, antigénique ou salivaire) depuis moins de 48h, ou avoir eu le Covid-19 il y a moins de 6 mois. Dans tous les cas, ils doivent présenter une preuve qu'ils entrent dans les clous.
Les tests sur place peu utilisés par les festivaliers
Pour vérifier leur pass sanitaire, les Vieilles Charrues ont mis en place un double sas de contrôle : une première vérification des pass sanitaires est assurée par des bénévoles masqués, avant d'accéder véritablement au site du festival et la vérification des billets, une vingtaine de mètres plus loin.
Pour les festivaliers non-vaccinés et non-testés, les Vieilles Charrues proposent de se faire tester directement sur place. Les bénévoles de la Protection civile assurent des tests antigéniques à côté du sas de contrôle des pass sanitaires. Un système bien rôdé en théorie, avec un résultat délivré en 15 minutes. En pratique, il est peu utilisé par les festivaliers. Seule une dizaine d'entre eux maximum se fait tester sur place chaque soir. La très large majorité des spectateurs se présente avec un pass sanitaire valide.
Un test chaque 48 heures
C'est finalement en coulisses que la Protection sanitaire a le plus de travail : elle teste à la fois les bénévoles, les prestataires, les journalistes, les artistes et leurs équipes... En somme, chaque personne qui accède au site des Vieilles Charrues, même s'ils ne restent qu'en coulisses. Deux sites ont été installés pour les tests : l'un dans l'espace presse, l'autre dans le château de Kerampuil qui accueille les loges des artistes, juste derrière la scène.
Si les artistes et leurs équipes arrivent et repartent le même jour, beaucoup des bénévoles et quelques journalistes restent sur place plusieurs jours, parfois même les 10 jours que durent le festival. Dans leur cas, le festival leur demande de renouveler leur test toutes les 48 heures.
Sur scène, les artistes n'évoquent presque pas ce contexte particulier. À l'exception de Philippe Katerine. Toujours fidèle à sa célèbre loufoquerie, il s'est amusé de la situation dimanche soir pendant son concert, léchant un coton-tige géant après l'avoir inséré dans un nez, tout aussi grand, installé en fond de scène, devant les festivaliers hilares.