Disney+ s'installe en France. Après Netflix ou Amazon Prime Vidéo, c'est maintenant au tour de la plateforme du studio aux grandes oreilles d'annoncer le tournage de quatre séries sur le sol français. Des programmes diversifiés puisqu'il y aura deux fictions mais également une mini-série ainsi qu'une série-documentaire. Le calcul du groupe est avant tout stratégique. Soucieux de continuer à se développer dans le pays, le géant se met aussi en conformité, par avance, avec des directives européennes.
Quatre séries très différentes
L'une des quatre productions de la plateforme sera consacrée au chanteur Soprano. En six épisodes, Disney+ va retracer son parcours, depuis son enfance dans les quartiers nord de Marseille jusqu'au succès qu'on lui connait. La mini-série, elle, abordera un sujet plus tragique puisque lors des quatre épisodes d'Oussekine, le spectateur suivra le combat de la famille de Malik Oussekine, mort sous les coups des policiers lors de la manifestation contre le projet de loi Devaquet, en décembre 86.
Sur un ton plus léger, Disney+ va également produire Week-end family, qui plongera au cœur d'une famille "super recomposée", qui se retrouve chaque week-end. La deuxième fiction, dans un tout autre univers, s'appellera Parallèles, et racontera l'histoire de quatre adolescents dont la vie va être bouleversée lorsqu'ils se retrouvent propulsés dans des dimensions...parallèles. Le groupe a également prévu de produire six autres séries en Europe.
Mise en conformité avec la directive SMA
L'objectif pour Disney+ est double. D'abord, il s'agit de continuer son développement en France, alors que la plateforme lancera également dès la semaine prochaine ce qu'ils appellent "un nouveau monde", c'est-à-dire une nouvelle rubrique avec des centaines de nouveaux films et séries : l'offre Star, qui doit arriver le 23 février. Disney+ comptait près de 95 millions d'abonnés à la fin de l'année 2020, d'après un communiqué de résultats publié jeudi.
Ensuite, Disney+, comme ses concurrents, anticipe l'application de ce qu'on appelle la directive SMA, qui prévoit pour ces plateformes l'obligation de financer des productions françaises à hauteur de 20 ou 25% de leur chiffre d'affaires réalisé dans le pays. Ce seront plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires qui seront ainsi investis dans des productions françaises afin d'être en conformité. La date de diffusion des créations françaises n'a pas été annoncée.