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"Domesticated" de Sébastien Tellier : un hymne "très raffiné"... aux tâches ménagères

Romain David . 1 min

Dans son dernier album, Sébastien Tellier, qui était l'invité jeudi de Philippe Vandel dans "Culture médias" sur Europe 1, s'inspire de sa vie de famille et des ennuis domestiques pour livrer des compositions étonnamment planantes et sensuelles.

En 1902, le compositeur Richard Strauss, lassé des thèmes empruntés à la mythologie ou à l’histoire, décide de composer une symphonie centrée sur sa propre vie de famille. "Une triple fugue racontera papa, maman et bébé", déclare-t-il avec provocation dans la presse de l’époque. Ce sera l'imposante Sinfonia Domestica. 118 ans plus tard, Sébastien Tellier a choisi d’emprunter la même voie avec son album Domesticated, initialement prévu pour avril mais dont la sortie a été repoussée fin mai par la crise sanitaire. 

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Un titre choisi par Sofia Coppola

Domesticated ? Un titre choisi par son amie la réalisatrice Sofia Coppola et qui résume à merveille les intentions de l’artiste : réaliser une ode à la vie domestique, tout en évoquant ses mille et un petits tracas.

"Sofia a trouvé en un mot tout ce que j’essayais de dire avec un disque", explique le chanteur à la barbe poivre et sel au micro de Philippe Vandel, dans Culture médias sur Europe 1. "C’est un album sur la condition humaine, mais aussi sur ma vie. J’étais un chien fou, et puis je me suis marié, j’ai eu deux enfants et je me suis pris les tâches domestiques en pleine face, couches, packs de lait…", plaisante-t-il.

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Une collaboration avec l'ingénieur du son de PNL

Sur la couverture, Sébastien Tellier apparaît entouré de gants en latex utilisés pour faire la vaisselle. Mais de manière assez paradoxale, le propos de cet album, centré sur les tâches domestiques donc, est contrebalancé par son atmosphère musicale langoureuse et planante. "C’est une leçon de vie. Il faut vraiment chercher la beauté partout", insiste le chanteur. "Je voulais faire quelque chose de très raffiné, Auto-Tune était trop grossier, pas précis. J’ai fini par associer plusieurs types d’effets. J’ai d’abord enregistré ma voix avant de produire la musique."

La plénitude sonore de cet opus doit aussi beaucoup à Nicolas Chataing, alias "NK.F", l’homme derrière le son de PNL. "C’est vraiment magique. Quand un morceau passe dans ses mains, ça n’est plus le même. C‘est chatoyant, avec des montagnes, des rivières… ", s’enthousiasme Sébastien Tellier. Bref, une demi-heure d’évasion musicale que l’on prendra d’avantage plaisir à écouter dans son bain, par exemple, qu’en récurrent les casseroles ou en passant l’aspirateur.