D'où viennent les expressions "avoir d'autres chats à fouetter" et "appeler un chat un chat" ?
Vendredi, dans "Historiquement vôtre", Stéphane Bern est revenu sur les origines de deux expressions bien connues, qui remontent toutes les deux au 17e siècle : "avoir d'autres chats à fouetter", et "appeler un chat un chat".
Chaque jour, dans Historiquement vôtre , Stéphane Bern propose de découvrir les origines des expressions que l'on utilise au quotidien. Vendredi, l'animateur revient exceptionnellement sur deux expressions, contenant chacune le mot "chat" : "avoir d'autres chats à fouetter", et "appeler un chat un chat". Les deux formules trouvent leurs origines au 17e siècle.
La première expression, "avoir d’autres chats à fouetter", apparaît au 17ème siècle. Étrangement en Angleterre, on dit "to have other fish to fry", c'est-à-dire : "avoir d’autres poissons à frire".
Selon le grand linguiste Alain Rey, fouetter n’était pas à l’époque à prendre au sens de fouetter avec un fouet. Fouetter devait être compris comme une façon argotique pour désigner l’acte sexuel. Cela explique la présence du chat qu’on fouette, chat qui évoque l’intimité féminine.
En Grèce, "appeler les figues, les figues"
C’est la même logique qui prévaut dans la formule "appeler un chat un chat". Cette expression est également employée pour la première fois au 17e siècle, et déjà, à l’époque, on se plaignait de ne pas pouvoir toujours appeler les choses par leur nom. Ici, le chat ici évoque encore une fois ce qui se passe sous le jupon. Boileau a popularisé l’expression en disant : "J’appelle un chat un chat, et Rollet un fripon." Charles Rollet étant un procureur malhonnête.
Notez qu’en Grèce, on dit : "appeler les figues, les figues et la bassine la bassine". Tandis que chez nos amis hollandais, on préfère : "appeler la petite bête par son nom". Tout un programme.