>> C’est un 4 septembre que le pape François a canonisé Teresa de Calcutta, plus connue sous le nom de mère Teresa. A l’occasion de cet anniversaire, Stéphane Bern, qui propose chaque jour, dans Historiquement vôtre avec Matthieu Noël, de partir à la découverte de ces expressions que l'on utilise au quotidien sans toujours connaître leur origine, se penche sur la formule : "avoir le cœur sur la main".
Le cœur a inspiré de nombreuses expressions. On peut avoir le cœur qui bat la chamade, on peut avoir un cœur de pierre, un cœur en or, un cœur artichaut, on peut en avoir gros sur le cœur, on peut avoir le cœur au bord des lèvres : mais là, avoir le cœur sur la main signifie : être généreux.
Étrangement, jusqu’à la fin du 18ème "avoir le cœur dans la main" signifiait avoir la nausée. Rapidement, on aura "le cœur sur la main", signifiant que l’on est prêt à donner son bien le plus précieux.
"Grand cœur" et "main généreuse"
Le cœur parle d’amour, symbolise la générosité, il est par excellence l’organe de la force d’âme mais, de façon contradictoire, "avoir la main sur le cœur" peut aussi signifier mentir : "il m'a raconté cela la main sur le cœur". Notons qu’en Tunisie on trouve "avoir grand cœur", ainsi que l’expression "avoir la main généreuse", mais à aucun moment le cœur ne vient sur la main. Au pays de Galles, à la place "d’avoir le cœur sur la main", on dit "avoir le cœur propre" et en Espagne "être meilleur que le pain".
Terminons, une fois n’est pas coutume, par la citation d’un rappeur, Gringe, le complice d’Orelsan : "comme celle à qui j’ouvre mon cœur et qui aura bientôt à cœur de me l’ôter, je vais devoir lui dire qu’aimer, ça fait mal comme dire la vérité".