Porte-parole de la Commission Océanographique de l’UNESCO, Maud Fontenoy publie Bleu, un océan de solutions. Un livre dont Yann Arthus-Bertrand signe les photos et où elle explique les richesses de l'océan. La navigatrice connaît bien son sujet, puisqu'elle a vécu son enfance et son adolescence sur le bateau familial, où ses parents lui faisaient l'école. Elle raconte donc à Anne Roumanoff comment cette expérience a influencé son rapport aux autres.
Celle qui est aussi ambassadrice auprès du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse pour l’éducation à la mer s'est rendue pour la première fois dans une salle de classe à 17 ans, en terminale. "C'était l'horreur", se souvient-elle. "J'étais très, très intimidée par le monde extérieur." Au point que Maud Fontenoy s'est évanouie quand un professeur lui a posé une question pour la première fois.
"Un autre rapport aux adultes"
La navigatrice parle aujourd'hui de cette arrivée tardive à l'école comme d'un "défi", alors qu'elle a dû tout à coup apprendre les codes d'un nouveau monde. "J'étais un peu comme une petite fourmi noire dans une fourmilière de fourmis rouges", résume-t-elle.
Mais la navigatrice évoque aussi tous les aspects positifs d'avoir eu l'école à la maison. Selon elle, cela apporte d'autres choses aux enfants. "Ça te donne de l'autonomie et l'envie d'aller jusqu'au bout de tes rêves. Et le rapport avec l'adulte est vraiment très différent, d'égal à égal."
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Les parents de Maud Fontenoy ont ainsi été un exemple pour elle. "Les voir aller contre les idées reçues et se dépasser pour finalement réaliser leurs projets, ça apprend beaucoup de choses." Maud Fontenoy a également conservé certaines habitudes prises avec ses parents pour les transmettre à sa propre progéniture. Tout comme elle appelait ses géniteurs par leur prénom, ses enfants l'appellent indifféremment "Maud" ou "maman".