Ce mardi, dans la série des artistes devenus stars uniquement dans leur pays, Europe 1 vous emmène à Alger, où un jeune musicien, compositeur et chanteur fait l'unanimité. Sur scène, Zaki Mihoubi joue des notes de chaâbi, le genre dans lequel il a choisi de se spécialiser et duquel les Algérois sont fans. À la main, il tient l'instrument typique de cette musique populaire, le mandole. Tout comme ses compatriotes, Inès, qui est attablée près de l'artiste, affectionne particulièrement ce genre musical. "Alors, il y a déjà l'instrumental qui est magnifique et surtout, il y a les paroles qui sont très significatives, avec beaucoup de sagesse", explique-t-elle.
"Le succès était au rendez-vous"
Cette sagesse, très populaire, est justement ce qui inspire l'artiste algérois et lui confère ce succès. "J'ai l'impression que c'est parce que ça leur ressemble, ça me ressemble. Je suis Algérois, j'ai toujours baigné dans cette musique. Il y a le texte qui est là et la diversité des rythmes qui sont très intéressants." Mais en quoi ce que disent les gens est important ? C'est le sujet qu'aborde cette chanson issue du terroir algérien, et que Zaki Mihoubi ne désespère pas d'exporter vers l'étranger.
"On a été à Montpellier pour participer au festival Al-Andalus. C'était une occasion pour nous de montrer la musique chaâbi. Le succès était au rendez-vous. On était même agréablement surpris par la réaction du public français", se réjouit l'artiste. Et si l'amour, le chagrin ou le partage, sont interprétés par ce dernier dans des textes centenaires ayant bercé l'enfance de beaucoup d'Algériens, Zaki Mihoubi doit son succès à la touche de modernité qu'il leur apporte.