Le film First Man, centré sur Neil Armstrong et la mission Apollo 11, est accusé aux Etats-Unis de ne pas être suffisamment patriote. En cause ? On n'y voit pas l'astronaute, interprété par Ryan Gosling, planter le drapeau américain sur la Lune.
"C'est de la pure folie." Marco Rubio, ancien candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle de 2016, a notamment mené la charge contre le film, qui doit sortir le 12 octobre dans les salles américaines et le 17 octobre en France. "C'est de la pure folie", a tweeté vendredi le sénateur de l'Etat de Floride à propos de l'absence de scène montrant le drapeau en train d'être planté sur la Lune. "Et ce n'est pas rendre service à une époque où il y a besoin de rappeler à notre peuple ce que nous pouvons accomplir lorsque nous travaillons ensemble".
This is total lunacy. And a disservice at a time when our people need reminders of what we can achieve when we work together. The American people paid for that mission,on rockets built by Americans,with American technology & carrying American astronauts. It wasn’t a UN mission. https://t.co/eGwBq7hj8C
— Marco Rubio (@marcorubio) 31 août 2018
"Les Américains ont payé pour cette mission (Apollo 11), sur des fusées construites par des Américains, avec une technologie américaine et transportant des astronautes américains. Ce n'était pas une mission des Nations unies".
Une "histoire humaine et universelle" pour les fils de l'astronaute. Les fils de Neil Armstrong, Rick et Mark, ont réagi sans tarder vendredi à la polémique naissante, dans un communiqué commun avec James Hansen, auteur du livre First Man dont le film est inspiré. Il s'agit selon eux d'une "histoire humaine et universelle", qui n'a "rien du tout d'anti-Américain", "plutôt le contraire".
Le réalisateur a défendu son film. Le réalisateur Damien Chazelle a également défendu son film, qui a fait cette semaine l'ouverture du festival de Venise : "Je montre dans First Man le drapeau américain dressé à la surface de la Lune, mais le moment même où il a été planté fait partie de plusieurs épisodes de la mission Apollo 11 sur lesquels j'ai choisi de ne pas m'arrêter". "Pour répondre à la question de savoir si c'était un message politique, la réponse est non", a-t-il ajouté dans ce communiqué publié par le magazine spécialisé Variety.