Dévoilé à Cannes hors compétition, Le Grand bain, de Gilles Lellouche, une comédie humaniste drôle et touchante façon "feel good movie", longuement applaudie en projection de presse et en séance de gala, a décroché la palme du coup de cœur.
Casting inattendu. Pour son premier long métrage, le populaire Gilles Lellouche (Ma vie en l'air, Les Petits mouchoirs) a réuni un casting inattendu, "s'amusant à mélanger les chapelles", avec Mélanie Doutey et Leila Bekthi, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Mathieu Amalric, Jean-Hugues Anglade, le chanteur Philippe Katerine, Marina Foïs, Claire Nadeau et Félix Moati.
Dans l'esprit de The Full Monty (1997), où des chômeurs se font chippendales, Le Grand bain en salles le 24 octobre, met en scène un groupe masculin de… natation synchronisée rêvant de décrocher le titre mondial de leur discipline. Avec beaucoup d'humanité, Gilles Lellouche brosse les portraits attachants de quadragénaires déprimés réunis par hasard et qui trouvent dans ce défi insolite l'occasion de redonner un sens à leur vie.
"Esprit de corps". "J'avais envie de parler de cette dépression et de cet ennui sourd que l'on peut rencontrer à un certain âge et qui laisse sans envie", a expliqué lundi à la presse le réalisateur de 45 ans. "J'ai toujours été fasciné par des mecs capables de faire 20 km le dimanche soir pour se rejoindre et jouer au foot dans un stade municipal alors qu'ils ne se connaissent pas. Il y a une foi, un esprit de groupe entre des gens qui n'ont a priori rien à se dire. Ce ne sont pas des amis, mais ils partagent un moment très précis dans leur vie, où se joue quelque chose qui dépasse l'idée du sport, quelque chose comme l'esprit de corps", a-t-il ajouté.