Le Festival de Cannes ne se résume pas seulement à la Palme d'or et au tapis rouge. Europe 1 vous donne les clés pour tout comprendre sur les sections parallèles du plus grand festival de cinéma du monde.
Sélection officielle et compétition officielle. Tous les films de la sélection officielle ne concourent pas pour la Palme d'or. En effet, seuls ceux en compétition peuvent prétendre à figurer au palmarès. Généralement, la compétition officielle comprend une vingtaine de films. La sélection officielle, de son côté, englobe donc ces films, mais également ceux désignés comme étant hors-compétition, en séances spéciales et les courts-métrages (Cinéfondation et en compétition).
Cette sélection officielle comprend également les films de la section Un certain regard (UCR), considérée comme l'anti-chambre de la compétition officielle. Elle comprend autant de films que sa grande sœur et fait aussi l'objet, depuis 1998, d'une remise de prix. On y retrouve des réalisateurs confirmés mais aussi des jeunes premiers appelés à faire leur preuve.
Depuis 2004, la compétition officielle, c'est aussi Cannes Classics. À savoir la projection de films anciens qui permettent de faire (re)découvrir des chefs d’œuvres parfois oubliés. Cette année, Blow-Up de Michelangelo Antonioni (1966) ou encore Madame de... de Max Ophüls (1953) sont par exemple proposés.
La Quinzaine des réalisateurs. En plus de cette sélection officielle, qui comprend au total une soixantaine de films, le Festival de Cannes peut également compter sur d'autres sections parallèles de choix. L'un d'elle, la Quinzaine des réalisateurs, a connu sa première édition en 1969, à l'initiative de la Société des réalisateurs de films.
Au départ, la Quinzaine avait clairement été créée pour concurrencer le Festival. Cette décision faisait suite aux événements de l'édition de 1968, où une partie des réalisateurs souhaitaient l'arrêt des festivités en raison de Mai-68, alors que la direction de l'institution s'y opposait. Aujourd'hui, la Quinzaine des réalisateurs reste indépendante mais s'inscrit dans l'événement. Son but est de faire découvrir et de faire connaître de jeunes talents, tout en accueillant parfois des cinéastes confirmés, comme par exemple Philippe Garrel cette année.
Parmi les cinéastes découverts dans cette section, on retrouve Xavier Dolan, Jim Jarmusch, Ken Loach ou encore George Lucas. La Quinzaine ne donne pas vraiment lieu à un palmarès officiel. Pour autant, des partenaires remettent des prix à l'issue des quinze jours de programmation.
La Semaine de la critique. Autre section, autres règles. La Semaine de la critique existe depuis 1962, à l’initiative du Syndicat français de la critique de cinéma. Le comité de sélection de cette section est parfaitement connu et affiché et le but de la Semaine de la critique est de mettre en valeur des cinéastes méconnus, en projetant leur premier ou second long-métrage. Derrière cette règle se cache donc des propositions variées, qui vont jusqu'au film de genre.
Jacques Audiard, Alejandro González Iñarritu, ou encore François Ozon ont été notamment été révélés par cette section du festival. Un jury décerne trois prix et des partenaires récompensent également des créations.
L'ACID. Petite dernière arrivée sur la Croisette cannoise, l'ACID propose depuis 1993 une dizaine de longs-métrages pendant les quinze jours du Festival. L'Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID) cherche à promouvoir des auteurs "insuffisamment diffusés" en leur donnant une visibilité. La plupart des longs-métrages programmés n'ont effectivement pas encore de distributeurs lors de leur projection cannoise. Lucas Belvaux, Serge Bozon, ou encore Philippe Faucon ont vu leur premier film projeté dans cette section.