Faut-il récompenser à Cannes uniquement les films sortis en salles ? C'est ce qu'a affirmé mercredi le président du jury du Festival de Cannes, Pedro Almodovar, mettant la pression sur Netflix dont deux films, qui ne devraient pas sortir au cinéma, sont pour la première fois en compétition. Jeudi, sur Europe 1, l'acteur Vincent Lindon, présent à Cannes pour présenter son nouveau film, Rodin, dont Europe 1 est partenaire, s'est dit partagé sur la question. "Je n'ai pas la réponse. Ça dépend si l'on veut rentrer dans un nouveau monde ou si l'on est nostalgique d'un ancien monde", a-t-il assuré. "Je pense que les passages de quelque chose à autre chose sont toujours choquants".
"Il faudra un jour les primer". Le comédien primé à Cannes en 2015 pour son rôle dans La Loi du marché, s'est dit convaincu qu'il faudra un jour "primer les films qui ne sortent pas en salles". "Mais peut-être que cela ne se fera pas à Cannes. Peut être qu'un jour il y aura de plus en plus de séries et de moins en moins de films. Mais moi, ce que j'aime, c'est que Cannes est encore le défenseur absolu de la pellicule, le film entre 1h30 et 2h30, où un metteur en scène s'oblige à raconter la vie de quelqu'un en 2h. Il faut qu'il nous reste ça", a-t-il développé.
Un autre festival ? "Peut être qu'il faudra créer un autre festival qui soit tout aussi humble et chic sur la série. Car mélanger les deux (films et séries) on ne part pas à arme égale. "