Mélodies, textes : Francis Cabrel confie ses techniques

Cabrel
Francis Cabrel a sorti son 14e album en octobre. © RAYMOND ROIG / AFP
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Léa Leostic
Invité de Michel Denisot samedi dans l’émission Icones, Francis Cabrel a expliqué comment il composait ses morceaux. Si le goût de l’écriture lui est venu tardivement, il raconte qu’il se laisse guider par les premières notes d’une mélodie composée à la guitare ou au piano.
INTERVIEW

Quelques semaines après la sortie de son album À l'Aube revenant, Francis Cabrel s’est confié au micro d’Europe 1. Dans l’émission Icones de Michel Denisot, le chanteur a notamment expliqué sa méthode pour composer et écrire ses morceaux. "J’écris dans un cahier. Je joue de la guitare de façon quotidienne et il arrive souvent qu’il y ait des petites mélodies qui surgissent. C’est la mélodie qui déclenche quelque chose", a-t-il d’abord raconté.

"La première note arrive comme ça et il faut l’accepter"

Comment décide-t-on de la première note ? "Je crois qu’on ne décide pas. Elle arrive comme ça et il faut l’accepter", a-t-il répondu, avant de poursuivre : "Mais la première note n’est jamais seule, elles sont toujours quatre, cinq ou quinze et ça fait un petit bloc. Généralement, je n’y touche pas, je me dis que le hasard a fait qu’elles sont tombées comme ça. Après, je travaille pour faire quelque chose d’environ 30 lignes. Les premières notes arrivent sans trop savoir comment ni pourquoi. Je ne cherche pas".

"Je me creuse la tête tous les jours pour trouver un sujet"

S’il joue quotidiennement de la guitare ou du piano, le chanteur originaire d’Agen avoue ne pas écrire souvent. "J’écris assez peu mais quand je m’y mets, je bosse très très dur", précise-t-il.

"Je suis tous les jours en train de me creuser la tête pour trouver un sujet, mais ce n’est pas à une table de travail. Ça peut être dans un train par exemple, ou en lisant les journaux. Avant, quand il y avait des restaurants, on pouvait y entendre des conversations et entendre une phrase qui avait de l’intérêt. Une fois que j’ai cette fameuse phrase, je m’assois à ma table et ça peut durer plusieurs semaines", développe celui qui a vendu près de 25 millions de disques en 46 ans de carrière. Il a également confié que le goût de l’écriture lui était venu tardivement.

"Je ne lisais pas et j’avais un peu honte de l’avouer"

Francis Cabrel s’est aussi attardé sur son rapport à la lecture. "J’avais déjà fait deux albums et déjà sorti Je l’aime à mourir (en 1979, ndlr), quand des journalistes m’ont demandé ce que je lisais. Je me souviens très bien que je ne lisais pas et que j’avais un peu honte de l’avouer. Je comprends que les gosses de 16 ans rechignent à lire, car moi-même j’étais un peu comme ça", sourit-il. "Après j’ai rattrapé le temps perdu, j’ai beaucoup beaucoup lu et notamment les classiques du 19e siècle. C’est pour ça que mes chansons sont assez classiques", a conclu le chanteur.