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Gaspard Ulliel : "Isabelle Huppert, c'est quelqu'un qui peut être presque enfantin"

A.D - Mis à jour le . 1 min

L'acteur a donné la réplique à Isabelle Huppert pour le film "Eva", en salles le 7 mars. Et relativise l'image d'une actrice en proie à un contrôle maximum.

Bertrand, un écrivain en mal d'inspiration (malgré une belle avance de son éditeur), se retire en montagne lorsqu'une femme bouscule son existence. Ce pitch est celui du nouveau film de Gaspard Ulliel, Eva. L'acteur incarne le comédien intrigué, voire fasciné, par cette femme, qui s'avère être une call-girl de luxe. Invité de l'émission Un dimanche de cinéma , le comédien a présenté ce long-métrage qui sort en salles le 7 mars et évoqué le tournage avec Isabelle Huppert dans le rôle d'Eva.

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Dominant-dominé. Adapté du livre éponyme de la collection "Série noire", le long-métrage joue sur les codes du thriller psychologique. L'écrivain utilise sa rencontre avec Eva pour se lancer dans l'écriture. Et se met à construire une histoire qui les met en scène tous les deux. S'installe alors une relation où l'on ne sait pas lequel des deux domine l'autre. "On s'aperçoit qu'il y a plusieurs niveaux de lecture dans ce film, avec un dispositif mental assez élaboré. On s'interroge : est-ce un fantasme, une projection de l'esprit ? Eva constitue la matière première du roman de Bertrand", explique Gaspard Ulliel. 

"Entre contrôle total et totale liberté". Le tournage a eu lieu alors qu’Isabelle Huppert était en pleine campagne pour les Oscars (pour le film Elle , ndlr). "On la taxe d'être toujours un peu froide mais quand on la connaît, c'est un mot qui n'a plus vraiment la même valeur", décrit l'acteur. "C'est quelqu'un qui peut aussi être très spontané, vif, presque parfois enfantin. D'ailleurs, je trouve qu'elle emmène ça dans son interprétation. Si on se fie au roman ou à l'adaptation de Joseph Losey, Eva était une pure femme fatale, alors qu'Isabelle prend le contre pied. Elle l'aborde de manière beaucoup plus dépouillée. Ça devient une femme fatale par le simple fait qu'elle va mener le héros à sa chute. C'est un peu le paradoxe d'Isabelle et que moi je trouve fascinant quand je l'observe travailler : "On a le sentiment qu'elle est entre un contrôle total et un vrai lâcher prise, une totale liberté."

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Découvrez la bande-annonce du film : 

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