Super Mario, Tomb Raider, Resident Evil, et depuis ce mercredi, Gran Turismo... Même si vous n'avez jamais manipulé les boutons d'une manette de jeu vidéo, vous connaissez leurs univers. Au tour donc du célèbre jeu de course automobile de faire son entrée au cinéma. En 25 ans, ce titre imaginé par un Japonais s’est écoulé à plus de 90 millions d’exemplaires. Si le saut vers les salles obscures n'est pas toujours synonyme de succès, ces adaptations coûtent toutefois moins cher à produire.
Les studios de production possèdent déjà l'intrigue, les personnages ou les décors. "Ça a commencé vraiment avec les 'Resident Evil' en 2002, réalisé par Paul Wes Anderson", renseigne Julien Dumont, le directeur du musée du cinéma et miniatures de Lyon, au micro d'Europe 1.
S'adresser "à une communauté déjà conquise"
"Maintenant, c'est un peu dans l'air du temps de reprendre une fanbase qui existe déjà, qui fonctionne, et les studios sont un peu plus rassurés en proposant des films comme ça", confie le directeur du musée lyonnais. "Ils parlent déjà à une communauté 'conquise', donc c'est beaucoup plus simple pour marketer le film", ajoute-t-il.
Ce modèle économique se révèle effectivement solide. Sorti au printemps dernier, le film Super Mario a dépassé le milliard de dollars de recettes. C'est pourquoi certains studios de jeux vidéo développent leur studio de cinéma, comme la filiale de Sony, Playstation Productions, qui adapte depuis quatre ans les jeux du petit au grand écran.