Une semaine après l'incendie qui a partiellement ravagé Notre-Dame de Paris, une vingtaine d'artisans, ouvriers et architectes travaillent sans relâche pour consolider l'édifice et réaliser les premiers travaux d'urgence. Ils ne peuvent toujours pas entrer dans la nef, le chœur ni les transepts et les nefs latérales, à cause des risques de chutes de pierres et gravats. Mais dès mardi, des vitraux vont être enlevés et une première bâche sera installée au-dessus de la voûte. Des filets de protection ont été également été posés sur les deux rosaces de chaque coté de la cathédrale pour éviter toute chute de pierre.
Des filets pour éviter les chutes de joints de pierre
Si la grande rosace, entre les deux tours, est intacte, celles qui se trouvent sur les flancs de l'édifice - qui s'appellent les roses - ont été fragilisées. "Les trois belles roses qui datent des 12ème et 13ème siècles étaient encore là", a décrit le porte-parole de la cathédrale André Finot, auprès de BFMTV. "Ce sont des vitraux du 19ème siècle, beaucoup moins importants qui ont pu être touchés, mais pas les joyaux du 13ème siècle, c'est un peu un miracle". Les vitraux ont néanmoins été noircis par la fumée mais l'urgence réside surtout dans la pierre qui encadre les panneaux de verre et qui menace de tomber. Les deux roses ont donc été recouvertes d'un filet.
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"L'ensemble de la cathédrale a pris énormément d'eau et on n'est pas à l'abri de la chute d'un morceau de joint depuis la rose", explique Charlotte Hubert, architecte en chef des monuments historiques, au micro d'Europe 1. "Cela peut arriver et ce n'est pas grave, sauf si quelqu'un le prend sur la tête. Ce sont des épiphénomènes mais par sécurité, on met un filet."
Des vitraux qui vont être restaurés
Les vitraux des roses vont partir en restauration dans les mois à venir. Mais ceux qui surplombent le chœur et la nef sur les côtés de la cathédrale, eux aussi noircis par la suie, seront enlevés à partir de mardi. Cela permettra de faire passer d'énormes poutres à travers les fenêtres pour créer un plancher temporaire. Les ouvriers pourront ainsi travailler sous la voûte d'ici à trois semaines.
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